26-11-2024 04:21 PM Jerusalem Timing

Irak: Washington en appelle aux Kurdes, aux sunnites et à l’Arabie Saoudite

Irak: Washington en appelle aux Kurdes, aux sunnites et à l’Arabie Saoudite

Le président Barack Obama a également contacté le roi Abdallah d’Arabie saoudite à jouer de son influence.


 
 
Les Etats-Unis ont appelé mercredi les leaders des communautés irakiennes kurdes et sunnites à prendre leurs responsabilités et à contribuer à la formation "rapide" d'un gouvernement d'unité nationale à Bagdad pour contrer l'offensive jihadiste.
   
Le président Barack Obama a également contacté le roi Abdallah d'Arabie saoudite à jouer de son influence. Ryad, qui a annoncé mardi l'octroi d'une aide d'un demi-milliard de dollars au "peuple irakien", accuse ouvertement le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, un chiite, d'avoir conduit l'Irak au bord du gouffre par sa politique d'exclusion des sunnites.
   
Le président américain "a remercié le roi d'Arabie saoudite pour cette promesse de don (...) faite pour alléger la souffrance de tous les Irakiens qui ont été déplacés à cause des violences", a annoncé la Maison Blanche.
   
Par ailleurs, lors d'un entretien, le vice-président Joe Biden, très actif dans le dossier irakien depuis le début de la présidence Obama, et Ossama al-Noujaïfi, président sunnite du Parlement lors de la précédente législature, ont mis en avant l'urgence à "former rapidement un nouveau gouvernement qui soit en mesure d'unir le pays", à l'heure où l'Irak vit sa pire crise depuis le départ des troupes américaines en 2011.
   

De son côté, le secrétaire d'Etat John Kerry a reçu une délégation kurde et a eu un entretien téléphonique avec le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani.
   
M. Kerry a mis en avant le rôle de premier plan que doivent jouer les Kurdes dans la formation du nouveau gouvernement à Bagdad.
   
La semaine dernière, Massoud Barzani a affirmé que le contrôle de Kirkouk, une ville pétrolière multi-ethnique, et d'autres villes prises par les forces kurdes, ne saurait être remis en cause, au grand dam de Bagdad.
   
Dans une interview à la BBC, il a également déclaré que le Kurdistan, déjà doté d'une très large autonomie, organiserait dans les mois à venir un référendum sur une éventuelle indépendance, ajoutant que la période s'y prêtait, l'Irak étant déjà, selon lui, divisé.
   
D'après la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, John Kerry et Massoud Barzani ont souligné le rôle primordial des Kurdes "dans le processus de formation d'un gouvernement".
   
L'administration Obama ne fait pas mystère de son peu d'entrain à soutenir l'actuel Premier ministre chiite Nouri al-Maliki pour que ce dernier rempile à la tête du gouvernement. Il est accusé de concentrer le pouvoir et de marginaliser les sunnites.