Des otages turcs ont été libérés.
Le service de lutte antiterroriste a annoncé ce jeudi la mort de 88 éléments de l’Etat islamique en Irak et au Levant et la pulvérisation de 12 véhicules à Tikrit.
Selon Sabah Nohman, porte-parole du service, « une force de la lutte antiterroriste, en coordination avec l’aviation de l’armée a bombardé des rassemblements du groupe de l’EIIL dans la ville de Tikrit provoquant la mort de 88 miliciens de l’EIIL ». «Ces opérations se sont basées sur des renseignements précis », a-t-il dit.
L’EIIL détruit le siège du département de la police à Ramadi
Une source sécuritaire dans la province d’al-Anbar a affirmé que des éléments de l’EIIL ont fait exploser le siège du département de police à l’Ouest de Ramadi.
Selon le site Soumariya news, « des éléments de l’EIIL ont posé deux charges explosives aux alentours du siège du département de police d’Annah (210 km à l’ouest de Ramadi) et l’ont fait sauter à distance. Le bâtiment s’est complètement effondré ».
L’EIIL chassé de six villages de Diyala
Le porte-parole du bureau du commandant général des forces armées Qassem Ata a annoncé la sécurisation de six villages de l’EIIL dans la province de Diyala. Dans un point de presse, « les forces de sécurité dans la province de Diyala ont réussi à sécuriser de six villages après la mort de 18 éléments de l’EIIL ».
« Les forces armées ont fait exploser quatre maisons piégées et 14 charges explosives et 31 barils en plastique remplis de C4 ».
Ata dément le retrait des forces irakiennes des frontières avec l’Arabie
Par ailleurs, Ata a démenti les informations faisant état du retrait des forces irakiennes des frontières avec l’Arabie Saoudite. « Ces informations sont infondées et les forces irakiennes sont déployées tout au long de la ligne frontalière avec l’Arabie, à l’exception de certaines personnes qui reçoivent des pots-de-vin pour se retirer ».
L'Irak aura besoin de davantage d'aide étrangère contre les insurgés
Les forces irakiennes vont probablement avoir besoin de davantage d'aide étrangère pour reconquérir les territoires contrôlés par les insurgés de l'Etat islamique (EI), a affirmé jeudi le plus haut gradé américain.
"Si vous me demandez si les Irakiens seront capables de repousser l'offensive et de reconquérir les territoires perdus en Irak (...) probablement pas tout seuls", a déclaré le général Martin Dempsey.
Mais les difficultés de l'armée irakienne ne signifient pas forcément que les Etats-Unis vont lancer une intervention militaire. "Je ne suis pas en train de dire que c'est cette direction qui est prise", a précisé le général.
La première étape d'une telle campagne, "c'est d'avoir un partenaire irakien fiable qui est prêt à doter son pays d'un projet auquel tous les Irakiens sont désireux de participer", a-t-il dit.
"Si la réponse à cela est +non+, alors l'avenir est plutôt sombre", a ajouté le général Dempsey.
Amnistie décrétée par Maliki
Le Premier ministre Nouri Maliki a décrété une amnistie pour toute personne "impliquée dans des actions contre l'Etat" et a annoncé jeudi que cela concernait aussi les officiers de l'armée de Saddam Hussein, dissoute en 2003 par les Etats-Unis.
Le Premier ministre a ainsi expliqué "oeuvrer sérieusement à l'unification de tous ceux --au sein des tribus, les intellectuels et les politiques--, qui croient à l'intégrité de l'Irak, à sa souveraineté et à sa force".
Otages turcs remis en liberté
En revanche, 32 routiers turcs retenus en otage depuis un mois par l'EI ont été libérés jeudi en bonne santé, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, rappelant que 49 autres Turcs, le personnel du consulat de Turquie à Mossoul, étaient toujours retenus. Un avion de la Turkish Airlines (THY) a été affrété pour ramener les ex-otages.
Davutoglu a indiqué espérer que le personnel du consulat de Turquie à Mossoul, toujours retenu en otage depuis le 11 juin par le même groupe radical, l'Etat islamique (EI), puisse aussi bénéficier du même sort.
"Nous allons continuer de déployer des efforts jour et nuit pour ramener nos autres citoyens" dont les autorités turques sont sans nouvelles, a ajouté le chef de la diplomatie turque.
Lors d'une offensive fulgurante en juin, les combattants de l'EI avaient investi la représentation turque et pris en otage les diplomates et leurs familles, dont des enfants, qui s'y trouvaient.
Tractations américaines
Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis ont lancé des tractations tous azimuts dans la région en vue d'un accord sur un gouvernement d'union.
Le vice-président américain Joe Biden et Ossama al-Noujaïfi, ancien président (sunnite) du Parlement, ont insisté sur l'urgence de "former rapidement un nouveau gouvernement qui soit en mesure d'unir le pays".
Le président Barack Obama a contacté le roi Abdallah d'Arabie saoudite pour lui demander d'user de son influence.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a pour sa part tenté d'insister mercredi lors d'un entretien téléphonique avec le dirigent kurde Massoud Barzani sur le rôle de premier plan que devaient jouer les Kurdes dans la formation de ce gouvernement à Bagdad.
Barzani demande au Parlement un référendum d'indépendance
Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a demandé au Parlement de la région autonome d'organiser un référendum d'indépendance.
Les députés devraient "préparer l'organisation d'un référendum sur le droit à l'auto-détermination" de cette région qui aspire à l'indépendance depuis des dizaines d'années, a déclaré Barzani selon un enregistrement audio de sa déclaration à huis clos.
"Cela renforcera notre position, et sera une arme puissante" à notre service, a-t-il ajouté.
Dans son discours devant les parlementaires kurdes, Massoud Barzani a répondu au Premier ministre en affirmant que "ceux qui disent qu'ils reviendront dans ces régions, je leur dis qu'ils se trompent, car les Peshmergas (les forces de sécurité kurdes, ndlr) ne s'en iront sous aucun prétexte".
L'article 140 de la Constitution irakienne prévoyait avant décembre 2007 l'organisation d'un référendum pour décider du sort de la province de Kirkouk, mais celui-ci n'a jamais eu lieu.
Selon Barzani, la question est de toute façon réglée, et "il ne reste plus qu'aux habitants à se prononcer sur leur auto-détermination".
Washington opposé au référendum d'indépendance au Kurdistan
Les Etats-Unis se sont prononcés contre le projet du président du Kurdistan irakien d'organiser un référendum d'indépendance dans la région autonome, tout en exhortant toutes les communautés irakiennes à l'unité pour contrer l'offensive extrémiste.
"Nous continuons de croire que l'Irak est plus fort s'il est uni", a déclaré Josh Earnest, le porte-parole de la présidence américaine.
"C'est la raison pour laquelle les Etats-Unis soutiennent un Irak démocratique, pluraliste et uni. Nous continuons à exhorter toutes les parties à travailler ensemble vers un objectif commun", a-t-il conclu.
source: AFP+almanar+alalam