Le vice-ministre russe a assuré qu’il n’y avait "aucune raison de craindre que la situation autour de l’Ukraine ne devienne une +bombe+" pour les négociations concernant l’Iran.
La Russie voit des "chances" de succès des négociations en cours sur le nucléaire iranien grâce à la "volonté politique des participants" et la "crainte de l'échec", a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, dans un entretien publié vendredi.
"On ressent à la fois une volonté politique de la part des participants et une certaine crainte de l'échec, ce qui est un bon signe dans la situation actuelle", a déclaré le haut diplomate russe au site internet du journal Kommersant.
"Il reste peu de temps, mais les chances existent", a-t-il ajouté.
Les négociations finales sur le programme nucléaire iranien ont débuté jeudi à Vienne entre l'Iran, et les grandes puissances du 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).
Ce marathon présenté comme historique, et qui pourrait s'étirer jusqu'au 20 juillet, vise à trouver un accord garantissant la nature pacifique du programme iranien, après dix ans de tensions internationales.
L'accord espéré garantirait que l'Iran respecte les règles de non-prolifération et ne cherche pas à se doter de la bombe nucléaire. En échange, les sanctions internationales, qui privent chaque semaine ce pays de milliards de dollars de revenus du pétrole, seraient levées.
"Même si pour l'instant il y a peu de progrès, les négociations qui se sont tenues en juin et celles qui ont commencé le 2 juillet se distinguent des précédentes par le fait qu'une certaine énergie statique s'accumule, qui doit être libérée par les efforts communs et se transformer en énergie cinétique", a relevé M. Riabkov.
Le vice-ministre russe a assuré qu'il n'y avait "aucune raison de craindre que la situation autour de l'Ukraine ne devienne une +bombe+" pour les négociations concernant l'Iran.
"Il nous semble que nos collègues des Etats-Unis comme des autres participants de ce processus, de l'Union européenne partagent notre conviction commune avec la Chine que tout le monde sortira gagnant d'un accord", a indiqué M. Riabkov, assurant que Moscou n'avait pas "d'agenda caché".