Les syriens ont le droit d’émigrer et de quitter la Syrie depuis 1994.
Des syriens juifs auraient été exfiltrés vers la Palestine occupée, via un pays tiers, et avec l’aide de certains dirigeants de l’opposition syrienne, ont signalé des medias israéliens, à la foi de sources officielles israéliennes.
Cette opération quelque peu louche, qualifiée de « secrète et dramatique » a été accomplie depuis quelques semaines. Tous ses détails sont tenus au grand secret.
Les informations publiées par les journaux israéliens leur ont été livrées par des services gouvernementaux. Aucun des journalistes israéliens n’a pu rencontrer ces syriens juifs qui se sont évadés de la Syrie.
Sachant qu’il ne restait plus en Syrie avant la crise que quelques 200 syriens juifs.
Selon le Yediot Aharonot, il s’agit d’une famille de 9 personnes qui sont arrivés à plusieurs étapes. Ils se trouvent actuellement dans un centre de réinsertion.
Selon le Jerusalem Post, le parrain de cette histoire est Moti Kahana, un richissime homme d’affaires américain, qui avait participé aux efforts d’aide aux réfugiés syriens. « Il a consolidé ses liens avec les dirigeants de l’opposition syrienne et a pu les recruter pour apporter la famille de Syrie », indique le journal.
Kahana fait partie de ceux qui collaborent avec « Gal Luski », une organisation israélienne non gouvernementale qui prétend offrir des secours et des assistances pour des pays qui n’entretiennent pas de liens diplomatiques avec Israël. En collaboration avec une autre organisation israélienne, « Mouvement des jeunes d’Israël », elle a envoyé des tonnes de produits alimentaires et de vêtements aux réfugiés syriens en Turquie et en Jordanie.
Concernant le pays tiers qui a participé à l’opération et qui n’a pas été identifié, son rôle consistait à assurer le déplacement par avion de la famille juive en question.
Une source israélienne informée a indiqué pour le Yediot Aharonot que les membres de cette famille qui refusent de dévoiler leur identité craignent le plus des conséquences du conflit en Syrie sur Israël.
Evitant de dévoiler l’identité des opposants syriens qui ont fourni leur aide à cette opération, les medias israéliens ne mentionnent pas non plus quel le rôle leur était attribué.
Il pourrait s’agir de procurer l'aide nécessaire sortir la famille juive de la Syrie. Ou de faire parvenir le commando chargé de la faire.
Comme cela a été le cas en mars 2013, lorsque des rebelles syriens de l’Armée syrienne libre (a fortiori) ont aidé un commando israélien de 15 membres de parvenir à la synagogue Eliaho de Jobar, (au nord-est de Damas), pour y dévalisé des objets rares choisis minutieusement. (voir l'article)
Une zone d’ombre persiste toutefois dans cette affaire de famille syrienne évadée en Palestine occupée : pourquoi fallait-il l’aider à quitter le sol syrien, alors que les syriens juifs sont autorisés à quitter la Syrie, quand bon leur semble, depuis 1994 ? Alors que dans les conditions actuelles, les frontières sont plus poreuses que jamais et des centaines de milliers de syriens, toutes confessions confondues ont quitté le pays...