24-11-2024 03:32 PM Jerusalem Timing

6 suicidaires, dont 5 saoudiens se préparent à attaquer des régions libanaises

6 suicidaires, dont 5 saoudiens se préparent à attaquer des régions libanaises

Le Liban pourrait être le théâtre d’un conflit entre les milices extrémistes. Cheikh Assir s’en prend à l’Arabie saoudite. Et cheikh Zreïkat recourt au mensonges pour provoquer un conflit sectaire

Six terroristes suicidaires sont en cours de préparation au Liban pour réaliser des attentats suicide dans un certain nombre de villages et de localités libanaises à caractère uni communautaire, ont assuré des sources sécuritaires pour le site d’information libanais elnashra.

Ce préparatifs sont liés aux dernières menaces proférées par la milice de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL, rebaptisée Etat Islamique - EI) et de la Brigade des libres sunnites (BLS).

Toujours selon alnashra, 5 sur ces 6 kamikazes sont de nationalité saoudienne et ont été identifiés. Le sixième est irakien. Mais ils devraient circuler avec de faux papiers d’identité palestiniens. Ils sont équipés de voiture 4*4, d’armes légères et moyennes et de grenades et se trouvent actuellement dans la localité libanaise Ersale à l’est du Liban.

BLS : réelle ou fictive

Concernant la Brigades des Libres Sunnites (BLS), il s’agit d’une organisation aux contours flous. Se faisant remarquer à travers ses menaces proférées sur son compte Twitter, contre le Hezbollah en particulier, elle a dernièrement menacé de frapper les positions de l’armée libanaise, les  régions chrétiennes et les églises.

Connue exclusivement à travers ses diatribes sur Twitter, elle s’est démarquée du front al-Nosra, la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie et  prêté allégeance à l’EIIL dès avril 2014, avant de faire de même avec l’EI dernièrement. Elle a revendiqué un attentat suicide dans la région de Nabi Othmane dans la Bekaa et des tirs d’obus lancés à partir des territoires syriens sur des régions libanaises.

Selon le journal libanais an-Nahar,  le Nosra soupçonne le BLS d’être un service renseignement, sans préciser à quelle partie elle appartient. Même réticence de l’autre milice d’al-Qaïda au Liban, les Brigades Abdallah Azzam qui a démenti les communiqués publiés par BLS sur les attentats.

Des religieux libanais refusent aussi d’admettre son existence même.
Même déni de la part du courant du Futur (pro saoudien) qui en est arrivé à accuser le correspondant de la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, Hussein Mortada d’être derrière cette organisation.

Interrogée par l’agence Asia News, Mortada a qualifié cette accusation « infondée » d’incitation au meurtre en sa personne ». En revanche, lui aussi soupçonne le BLS d’être un instrument d’un service de renseignement.

 

Le prélude  d’un conflit, comme en Syrie ??

Dans la foulée, le religieux libanais Sirajeddine Zreikat  qui se fait de plus en plus remarquer ces temps-ci s’en est lui aussi pris à BLS, réitérant les mêmes accusations contre elle. Sur son compte Twitter, il a fait de même avec l’EI le qualifiant de khawarejs (une secte musulmane qui s’est insurgée contre les califes rachidites).

Zreikat , un recherché de justice en fuite vers un destination inconnue, ne cesse de menacer le Hezbollah, la communauté chiite au Liban et l’armée libanaise, la qualifiant de collaboratrice d’Iran.

Quant à BLS , sa réponse n’a pas tardé.
«  Vous taxez les honnêtes combattants de l’EI de khawarejs, pour la simple raison qu’ils ont accompli leur devoir en annonçant l’instauration de l’état de l’Islam et en désignant un calife pour les Musulmans, et aujourd’hui vous nous qualifiez que nous sommes un service de renseignement pour la simple raison que nous avons déclaré la guerre aux croisés du Liban . En réalité, ce sont vous qui êtes les khawarejs qui travaillent pour le compte de parties étrangères », a-t-elle posté sur son compte Twitter.
Elle s’est engagée à s’en prendre toute organisation au Liban qui porte atteinte à ses principes et ses croyances, qui qu’elle soit.

Selon le site d’infos libanais, ces controverses sur Twitter annoncent un conflit qui ne devrait pas tarder entre ces milices, comme en Syrie,  quoiqu’elles appartiennent à la même mouvance takfirie wahhabite, qui est la religion d’Etat en Arabie saoudite.

Assir de nouveau : une comparaison avec l’Iran à l’adresse des Saoud

Justement et concernant l’Arabie, elle a été prise à partie par le religieux libanais recherché de justice Ahmad Assir qui a de nouveau fait son apparition ce samedi pour se livrer une comparaison entre elle et l’Iran.

S’adressant à la dynastie des Saoud (qui gouverne la péninsule arabique depuis près d’un siècle), il fait un constat d’échec : « si nous comparons rapidement  ce que vous avez réalisé avec ce que les pays hostiles à l’Islam et aux Musulmans ont réalisé, dont l’Iran et les sionistes, nous constatons que vous avez essuyé un grand échec aussi bien au niveau interne, dans le royaume, qu’au niveau externe, en dehors du royaume », a-t-il dit dans une vidéo postée sur You Tube.

Assir est lui aussi recherché par la justice libanaise après avoir  ordonné et commandité des attaques meurtrières contre l’armée libanaise à Saïda en 2013.

Les sunnites chiites de Laylaki, le mensonge Zreikat

 

De retour à Zreikat, dont les diatribes contre l’armée ne connaissent pas de répit, gravitant autour l'idée fixe qu’elle persécute les sunnites, il vient de commettre l’irréparable : un mensonge flagrant.

Il réagissait de la même manière fébrile  en répliquant à la décision d’ôter les drapeaux d’Al-Qaïda qui ont été arborés dans certains quartiers de la banlieue de Beyrouth à Chwaïfat, lorsqu’il a posté, pour être plus persuasif, sur son compte des photographies (voir à droite)  sur  des perquisitions et des arrestations effectuées par des militaires libanais.
Or il s’avéré que ces arrestations ont eu lieu dans un autre quartier, Laylaki, dans la banlieue sud, suite à une altercation,  et ses victimes sont des chiites et non des sunnites !
Une manipulation mensongère qui dévoile les procédés d’action de cette caste, prête à tous les fourvoiements pour provoquer un conflit communautaire au Liban.