Tarik Abou Khdeir assigné à résidence.
Les Etats-Unis se sont dits samedi "profondément inquiets" d'apprendre qu'un adolescent américain, arrêté par les autorités d’occupation israéliennes, aurait été "sévèrement battu" par la police lors de sa détention, alors que les tensions s'intensifient entre les forces d’occupation et les Palestiniens.
Le département d'Etat a, dans un communiqué, "condamné l'usage excessif de la force" dont a été victime Tareq Abou Khdeir, 15 ans, cousin du jeune Palestinien Mohamlmad Abou Khdeir enlevé mardi soir et brûlé vif, et appelé à une "enquête rapide, transparente et crédible".
La porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki confirme que l'adolescent, citoyen américain, est "détenu par les autorités israéliennes à Jérusalem", et indique qu'un représentant du consulat américain lui a rendu visite samedi.
"Nous sommes profondément inquiets des informations selon lesquelles il a été sévèrement battu alors qu'il était détenu par la police", indique le communiqué.
Washington "réaffirme sa profonde inquiétude devant la montée des violences et appelle toutes les parties à prendre des mesures pour rétablir le calme et empêcher que des innocents soient touchés".
Les troubles se sont étendus samedi à la communauté palestinienne vivant dans les territoires occupés en 1948 après la mort du jeune Palestinien Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, brûlé vif par des colons.
Il avait été kidnappé mardi soir dans le quartier de Chouafat à Jérusalem-Est, occupée et son cadavre avait été retrouvé entièrement brûlé.
La police d'occupation israélienne, qui réprime les Palestiniens en colère, avait arrêté jeudi à Chouafat son cousin, Tareq Abou Khdeir, après l'avoir battu, affirme ses parents.
"Le jeune a été assigné à résidence pour 9 jours, à Beit Hanina, le temps de l'enquête" sur les jets de pierres qui lui sont reprochés, a déclaré à l'AFP Louba Samri, porte-parole de la police d'occupation.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux (https://www.youtube.com/watch?v=HDENWwEDGr4) montre des hommes cagoulés, visiblement des policiers, tabasser une personne menottée, à demi inconsciente.