Netanyahou appelle le père du jeune martyr Mohammad Abou Khder. Les manifestations de colère se poursuivent dans les territoires palestiniens ( 48 et 67)
9 Palestiniens sont tombés en martyre ces dimanche et lundi, a assuré l’agence palestinienne Maan qui a précisé que 7 d’entre eux sont des membres de la brigade Ezzeddine al-Qassam, bras armée du mouvement de résistance Hamas.
Selon les sources de Qassam, 6 de ces victimes ont péri dans une attaque aérienne israélienne qui a visé le tunnel souterrain qu’ils empruntaient. Ils sont âgés entre 22 et 24 ans.
Le septième membre du Hamas tué a été mortellement blessee dans le raid d’un drone israélien contre une position à Beïssane à l’est de Rafah, à l’aube de ce lundi.
Quant aux deux autres tués, ils étaient membres de la brigade AlAqsa du Fatah. Ils ont péri dans le raid d’un drone israélien dans le camp de Boureij. Ils appartenaient à un groupuscule se faisant appeler Abel Kader al-Husseini.
En revanche, un autre groupe de résistants appartenant à la Brigade Salaheddine a échappé à un raid israélien dans la localité de Beit Hanoune au nord de la bande. Ils venaient de tirer deux roquettes de type 107 en direction de la colonie de Carmiyye, au sud de la Palestine occupée.
Selon l’AFP, "depuis minuit, au moins 12 roquettes se sont abattues sur le sud d'Israël, dont une a légèrement blessé un soldat et causé des dommages lundi matin", selon un communiqué militaire israélien.
Netanyahou appelle le père d'Abou Khder
Dans les territoires palestiniens de 1948 et de 1967, l'assassinat à Jérusalem est occupé du jeune adolescent Mohammad Abou Khder, brulé vif par des colons, continue de soulever des réactions.
Ce lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a téléphoné au père du martyr pour lui présenter ses condoléances et a exprimé son indignation face à ce meurtre "abominable"
"Je voulais vous exprimer mon indignation et celle des citoyens d'Israël après le meurtre condamnable de votre fils", a dit M. Netanyahu.
"Nous avons agi immédiatement pour arrêter les meurtriers. Nous les jugerons et ils subiront toute la rigueur de la loi", a-t-il ajouté. "Le meurtre de votre enfant est abominable et ne peut être accepté par aucun être humain", a-t- dit, rapporte l'AFP.
Un observateur du conflit israélo-palestinien interrogé par notre site a affiché son scepticisme quant à la sincérité de cette compassion, et soupçonne un tentative de leurrer l'opinion publique. Selon lui, il faut voir le verdict de la justice qui dans dans des cas précédents similaires finit par acquiter les ravisseurs
Arrestation de 6 juifs: ils voulaient aussi tuer un enfant de 8 ans
La police israélienne a arrêté dimanche six jeunes extrémistes juifs dans le cadre de son enquête.
Selon Maan, les suspects qui comptent un mineur dans leur rang ont reconnu avoir commis cet assassinat, et l’un d’entre eux a avoué avoir impliqué les autres avec lui. Mais la police israélienne a refusé de rendre publics leurs aveux.
Ils ont même dévoilé qu’ils voulaient kidnapper un enfant palestinien de 8 ans à Beit Hanina depuis deux jours, mais ne sont parvenus à le faire après l’avoir blessée au cou.
Le père du jeune garçon Moussa Rami Zalloum a raconté pour l’agence Maan qu’il était sorti après la rupture du jeune (iftar) , ainsi que les membres de sa famille pour se promener, lorsqu’un juif a attrapé Moussa par le cou s’est mis à l’étrangler en l’entrainant vers une voiture , mais la mère de l’enfant s’est abattu sur lui et a dégagé l’enfant après avoir frappé le ravisseur avec son téléphone portable.
Toujours selon Maan, les accusés appartiennent à une cellule locale non organisée qui a voulu venger la mort de trois colons, tués dans des circonstances mystérieuses. Le gouvernement israélien a accusé le Hamas qui a nié son implication.
Manifestations et heurts
Dans le cadre des manifestations palestiniennes qui ont éclaté en riposte à l’assassinat de Mohammad Abou Khder, l’AFP a indiqué que « des violences ont de nouveau éclaté dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord d'Israël».
Pour expliquer les causes de l’assassinat d’Abou Khder, âgé de 16 ans, l’agence a évoqué « des motifs politiques » éventuels.
L’une de ses manifestations dana la localité de Beit Amr à Hébron al-Khalil, a été réprimée par les forces de l’occupation israélienne, et 110 manifestants souffrent d'étouffement par l’inhalation de gaz lacrymogènes.
Selon l’AFP, citant un porte-parole de la police israélienne, "quelque 110 personnes ont été arrêtées cette nuit pour troubles à l'ordre public, jet de pierres, destruction de matériel, atteinte aux forces de l'ordre", principalement dans le "Triangle", le nom de la région de Galilée qui regroupe des agglomérations arabes.
Des manifestations de colère ont éclaté notamment à Nahf et Nazareth, où selon la police des centaines de manifestants masqués ont incendié des pneus et bloqué des routes.
Les incidents ont également gagné le sud de la Palestine occupée et les environs de Bir Sabea (Beersheva), la capitale du Néguev, où vit une importante communauté bédouine et où 12 manifestants ont été interpellés, selon la police.
Par ailleurs, plusieurs autobus israéliens ont été caillassés à divers endroits du pays.
Attaques de colons en vue de nouvelle spoliations
Au nord de Ramallah en Cisjordanie occupée, des dizaines de colons extrémistes, assistés par des policiers de l’occupation ont tenté de lancer un assaut contre le village de Deir Nizam pour spolier les terres.
Leur colonie, Halmiche a d’ailleurs été érigée sur des terres confisquées à des propriétaires palestiniens.
Mais les habitants du village les en ont empêchées et des heurts ont éclaté. Ils ont jeté des pierres et des boutielles vides sur les assaillants et bloqué l’artère principale du village pour entraver l’avancée des véhicules des policiers de l’occupation.
Cet assaut intervient au lendemain d’un autre assaut lancé contre le village voisin de Nabi Saleh et qui a également été repoussé. Il y a eu plusieurs blessés dans leurs rangs, indique Maan.
Manifestation anti raciste
A Hadera (nord d'Israël), plusieurs centaines de manifestants antiracistes ont défilé dimanche soir, rejoints par un contre-défilé d'extrême-droite, a précisé la police qui a dispersé les deux rassemblements et interpellé 45 personnes.