24-11-2024 08:00 AM Jerusalem Timing

Bientôt la guerre israélo-palestinienne?

Si des annonces sur l’arrestation des responsables de la mort de Mohammad Abou Khdeir n’arrivent pas à calmer la population et, au moins, limiter les tirs, une guerre de grande ampleur semble pratiquement inévitable.




La police israélienne a annoncé l’arrestation de deux suspects dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Mohammad Abou Khdeir, un Palestinien de 16 ans tué le 2 juillet après l'assassinat par le Hamas de trois élèves d’une école juive religieuse, écrit lundi le quotidien Novye Izvestia.

Les autorités palestiniennes présentent la mort de ce jeune Arabe comme une réaction au meurtre de trois Juifs, sans attendre les résultats officiels de l’enquête. Quoi qu’il en soit, des "réactions" à des crimes réels ou fantasmés dans la région sont déjà très visibles: les combattants du Hamas, qui contrôle Gaza, lancent des missiles vers l'entité sioniste et ce dernier organise des frappes à Gaza.

La police n’a pas encore révélé le nom des détenus. L’agence Reuters rapporte seulement que les suspects sont des citoyens israéliens - d’origine arabe ou juive. Et les tirs se poursuivent. Des terroristes de tous bords ont lancé en mai quatre tirs de missiles depuis Gaza.

En juin, ce chiffre a atteint 66 missiles, blessant trois personnes. Les cinq premiers jours du mois de juillet se sont déjà soldés par 88 missiles et bien que 12 projectiles aient été abattus par le système Dôme de fer, les tirs ont blessé cinq citoyens. Les combattants utilisent également des tirs de mortiers. Les forces aériennes israéliennes ne restent pas non plus les bras croisés. Leurs avions ont frappé dix sites considérés comme "terroristes" en une journée. Gaza et Israël annoncent, chacun de leur côté, l’absence de victimes lors de ces attaques.

La plupart des Israéliens considèrent cette politique de leur gouvernement comme très hésitante : après le meurtre des trois écoliers le pays attendait une opération de grande envergure contre le Hamas. Et il l’attend toujours. Plusieurs soldats israéliens ont publié sur les réseaux sociaux une adresse au gouvernement appelant à "éliminer le nid de guêpes à Gaza". La police militaire a répondu en arrêtant ces "appelants" et en les détenant pour quelques jours.


Le gouvernement israélien ne peut pas se résoudre si facilement à une opération militaire. Son armée puissante pourrait détruire sans problème l’infrastructure terroriste à Gaza. Mais que faire ensuite?

Ni Israël ni les autorités palestiniennes de Ramallah n’ont intérêt à s’occuper pleinement de Gaza, surpeuplée et bondée de terroristes. Les voisins arabes ne vont pas non plus aider. L'Égypte a mis le Hamas sur la liste des organisations terroristes et mène un combat sans pitié contre ce mouvement considéré comme la filiale des Frères musulmans. Qui plus est, le Hamas semble incapable de prendre le dessus sur ses "concurrents", de plus en plus actifs à Gaza, comme le Jihad islamique palestinien et d’autres groupes salafistes.

 Ce sont probablement les combattants du JIP et les salafistes qui lancent des missiles et des obus de mortiers. Le pouvoir israélien prend également en considération le fait qu’une véritable guerre à Gaza se solderait par l’annulation de la coopération entre les services de sécurité d’Israël et de l’Autorité palestinienne. Le chef de cette dernière, Mahmoud Abbas, a condamné les tirs de missiles contre l'entité sioniste et demandé aux groupes palestiniens de respecter le cessez-le-feu entre l'occupation israélienne et le Hamas.

Le gouvernement israélien réalise que des combats de grande envergure provoqueraient des victimes civiles et donc une montée des opinions anti-israéliennes partout dans le monde. Quoi qu’il en soit, si des annonces sur l’arrestation des responsables de la mort de Mohammad Abou Khdeir n’arrivent pas à calmer la population et, au moins, limiter les tirs, une guerre de grande ampleur semble pratiquement inévitable.