24-11-2024 12:50 PM Jerusalem Timing

Sissi appelle les Egyptiens à avaler le "remède amer" de la flambée de l’essence

Sissi appelle les Egyptiens à avaler le

Outre l’essence, les taxes sur le tabac et l’alcool ont également été drastiquement relevées.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a exhorté lundi les Egyptiens à avaler le "remède amer" de la réduction des subventions de l'Etat sur le carburant qui a fait flamber les prix, pour redresser l'économie en ruines.

Alors que le prix de l'essence a grimpé en flèche en l'espace d'une nuit la semaine dernière, provoquant la colère des automobilistes, Sissi a appelé les Egyptiens à faire des "sacrifices", lors d'une allocution télévisée.

« Quand vous m'avez demandé de me présenter à la présidentielle, le contrat entre vous et moi, c'était que vous supportiez avec moi" des mesures d'austérité, a-t-il
poursuivi.

Elu avec 97% des voix en mai, 11 mois après avoir destitué l'islamiste Mohamed Morsi, l'ex-chef de l'armée avait fait campagne pour l'austérité dans le pays où près de 40% de la population --quelque 34 millions de personnes--
vivent en-dessous ou tout juste au-dessus du seuil de pauvreté (2 dollars par jour), selon le gouvernement.

Outre l'essence, les taxes sur le tabac et l'alcool ont également été drastiquement relevées, tandis que le gouvernement a approuvé une augmentation des impôts et annoncé que le prix de l'électricité augmenterait sur cinq ans, autant de mesures prises pour tenter de juguler l'important déficit.

Dans la soirée, des responsables des services de sécurité ont indiqué à l'AFP que quelque 11.430 litres d'essence destinés au marché noir avaient été saisis dans le delta du Nil.

Dans le pays où les crises à répétition depuis début 2011 ont fait fuir touristes et investisseurs et mis l'économie à genoux, l'Etat consacre plus de 30% de son budget aux subventions sur l'essence --vendue à l'un des plus bas prix au monde-- et les produits alimentaires.

Des coupes dans ces subventions auraient dû être faites "il y a des années", a estimé Sissi, accusant "tous les gouvernements (précédents) qui redoutaient" de prendre cette décision, "toujours retardée".