Un émir de l’EIIL et 13 de ses miliciens tués dans un attentat suicide. L’EIIL s’attelle pour decapiter les milices rivales en Syrie : Armee islamique, front Islamique et front al-Nosra compris.

Une nouvelle horreur vient s’ajouter au répertoire des horreurs commises par les rebelles de l’insurrection en Syrie : 14 membres d’une même famille, dont sept femmes et un enfant, ont été massacrés, après avoir été torturés, pour la simple raison qu’ils soutiennent le pouvoir syrien. Et pourtant, ils sont sunnites!

Ceci a eu lieu dans le village de Khatab, dans la province de Hama, dans le centre de la Syrie.

L’information a été rapportée aussi bien par l’agence de presse syrienne officielle Sana que par l’AFP, citant l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
"Un groupe terroriste armé s'est infiltré à l'aube dans le village de Khatab et a commis un massacre parmi les habitants civils tuant 14 d'entre eux", a indiqué la télévision d'Etat.
«  Sur le corps se trouvaient des traces de tortures, les têtes sont lacérées au couteaux. Des traces de poignards sont visibles sur le cou et d’autres parties du corps » a indiqué le médecin responsable de l’hôpital à Hama qui a accueilli les cadavres des victimes, pour Sana. Deux blessés ont aussi été hospitalisés.
L’appartenance des rebelles qui ont commis cette atrocité n’a pas été signalée.
 
Pour sa part, l’OSDH a fait état pour sa part de sept hommes et sept femmes "exécutés" dans l'attaque. Les victimes, selon lui, "ont été exécutées par les combattants rebelles qui les ont accusées de coopérer avec le régime  de Bachar al-Assad, a précisé l'OSDH.
  

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, cité par l’AFP, « le village de Khatab est majoritairement sunnite, communauté à laquelle appartient la majorité des rebelles, mais ses habitants sympathisent avec le gouvernement».

Depuis le début de l’insurrection, les rebelles ont suivi une politique méthodique pour terroriser la population syrienne, surtout celle qui est loyaliste. Massacres de population, enlèvement dans des villages, voitures piégées dans des quartiers loyalistes, liquidations individuelles de personnalités religieuses, politiques, sportives, médiatiques , artistiques, ...
Souvent, ces atrocités sont médiatisées par des vidéos postées sur You Tube.
 

Attentat suicide au cœur de l’EIIL   

 

Nouvel épisode dans la guerre fratricide que se livrent les deux frères ennemis d’Al-Qaïda,   un milicien de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL, rebaptisé Etat Islamique) s’est fait exploser dans le siège de sa propre milice dans la ville de Raqqa, au nord de la Syrie, tuant l’un des émirs de cette milice, un tunisien surnommé « al-Timsah » (le crocodile) et 13 autres insurgés.

Selon le site d’info libanais al-Hadath News, les raisons de cette attentat remontent à un désaccord qui a éclaté entre le suicidaire, un syrien et son chef, l’émir tunisien. Celui-ci voulait le contraindre le à participer aux combats contre  les autres factions armées syriennes dans le gouvernorat de Raqqa. ce qu’il a refusait au motif qu’il n’est pas permis de le faire.

Ce désaccord s’est transformé en une rixe, et au moment où les miliciens tentaient de le capturer pour le séquestrer et lui administrer des coups de fouet, pour désobéissance à l’émir, il a activé la ceinture d’explosifs qu’il portait sur lui.

Une bonne partie du siège a aussi été détruite.
Le site al-Hadath News a indiqué tenir son information d’un activiste médiatique de la ville de Raqqa, Zaïd Farès qui l’a rapportée à partir d’un élément dissident de l’EIIL.

Attaque aérienne contre l'EIIL

Par ailleurs, au moins 20 miliciens de l'EIIL ont été tués mercredi par des raids de l'aviation régulière à Raqa.

"Au moins 20 membres de l'EI ont été tués et plusieurs autres blessés par des raids aériens (..) qui ont visé un camp d'entraînement de ce groupe à
Raqa", a indiqué l'OSDH.
En outre, 14 véhicules militaires de l'EI ont été détruits, ajoute l'OSDH.

 

Stratégie de l’EIIL : décapiter l’AI    

 

Dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, l’EIIL use de tous les moyens pour éradiquer la milice Jaïch al-Islam (Armée de l’Islam- AI), colonne vertébrale de la milice pro saoudienne Front islamique (FI). Ces derniers temps, il procède par décapitation, en tentant de liquider directement ses dirigeants et chefs dans des attentats qui montrent qu’il semble disposer d’éléments fidèles dans ce groupuscule.  

Selon le correspondant de la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, le chef de l’AI, Zahrane Allouche , et l’un de ses dirigeants juridiques à Douma ont échappé à des attentats contre leur personne.

Dans la localité de Sakba, un chef de la milice « Brigade Badr » du FI, Abou Mohammad Haroune » (Photo à gauche)  a en revanche succombé à l’attentat qui l’a visé dans sa voiture piégée.
En même temps, 4 miliciens de l’AI ont péri dans des affrontements dans la Ghouta orientale.

 

Et décapiter le Nosra : Joulani, dévoilé

Un site de l’opposition syrienne, « Tahrir Souri » a révélé la véritable identité du chef de la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra, Abou Mohammad al-Joulani. Âgé de 30 ans, il s’appellerait Oussama al-Hiddaoui et serait originaire de la localité de Chahil, dans le gouvernorat de Deir Ezzor. Cette dernière qui était un fief du Nosra a été conquise par la milice de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL, Etat Islamique actuellement).

Il est le frère de Ammar al-Hiddaoui qui paraissait aux côtés du prédicateur syrien takfiri qui était le guide spirituel de l’Armée syrienne libre (ASL), cheikh Adnane Arour dans les programmes des chaines de télévision saoudiennes au début de l’insurrection et qui vivait en Arabie.

Selon le site, Joulani a interrompu ses études de médecine  à l‘université de Damas avant de rejoindre à partir de 2005 le rang d’Al-Qaïda après l’invasion de l’Irak.

C’est après avoir été désigné par le chef de l’EIIL, Abou Bakr al-Baghdadi qu’il s’est rendu en Syrie ou il s’est fait surtout remarquer par les attentats suicide contre des sites officiels et les infrastructures de service. La plupart des suicidaires sont ses cousins et proches, rapporte le site.

Il avait promis aux habitants de sa localité Chahil de leur dépêcher un important convoi militaire pour faire face à l’EIIL, m’a n’a pas tenu sa promesse. Il a été vu pour la première fois dans la province  d’Alep et a disparu depuis.
Le journal assafir avait lui aussi publié des informations similaires sur l’identité de Joulani. Il ne reste donc plus qu'à identifier sa véritable physionomie qui a donné lieu à plusieurs portraits dans les médias et sur la Toile. ( La photo ci-dessus est une capture d'un interview télévisée d'al-Jazeera avec Joulani)

 

Selon des observateurs, la divulgation en ce moment précis de l’identité de Joulani ne peut être fortuite. Comme elle permet de lui ôter sa couverture protectrice, il peut très bien s’inscrire dans le cadre du bras de fer sanguinaire que se livrent l’EIIL et le Nosra, surtout qu’il a été apostasié par Baghdadi.