24-11-2024 06:09 AM Jerusalem Timing

Yémen: bombardement du palais présidentiel, Saleh blessé

Yémen: bombardement du palais présidentiel, Saleh blessé

Sept officiers ont été tués et plusieurs hauts responsables dont le Premier ministre blessés.

Le président yéménite contesté, Ali Abdallah Saleh, blessé vendredi dans un bombardement du palais présidentiel à Sanaa, a déclaré dans un message audio être bien portant, après plusieurs heures d'incertitude sur son état de santé.


"Je me porte bien, je suis en bonne santé", a affirmé le président, indiquant que sept officiers avaient été tués dans la chute d'un obus sur la mosquée du palais présidentiel. Un bilan officiel avait auparavant fait état de trois morts.


Selon un responsable du parti présidentiel, Saleh a été "légèrement blessé à la tête" dans le bombardement dont les responsables yéménites ont accusé le plus puissant des chefs tribaux du pays, cheikh Sadek Al-Ahmar.
 
Le chef de l'Etat s'en est pris aux "fils d'Al-Ahmar", dans une référence à cheikh Sadek et ses neuf frères, dont les hommes sont engagés dans une bataille sanglante contre les forces fidèles au président, appelant "les forces armées à nettoyer les institutions de l'Etat de ces gangs rebelles de hors-la-loi".
 

Plusieurs hauts responsables yéménites, dont le Premier ministre, Ali Mohamed Moujawar, les présidents de la Chambre des députés, Yahia al-Raï, et du Conseil consultatif, Abdel Aziz Abdel Ghani, ainsi que le conseiller de presse du président, Abdo Burji, ont été blessés dans le bombardement de la présidence à Sanaa, selon un responsable du parti présidentiel.


Le gouverneur de Sanaa, Noomane Douik, a eu "une jambe et une main amputées", selon ce responsable ayant requis l'anonymat.


En riposte, l'armée a pilonné la résidence de cheikh Hamid al-Ahmar, frère du puissant chef tribal des Hached, Sadek al-Ahmar, dont les combattants sont engagés depuis une dizaine de jours dans de violents affrontements contre les forces gouvernementales dans le nord de Sanaa.


La Garde républicaine, corps d'élite de l'armée, a également bombardé les maisons des deux autres frères de cheikh Sadek al-Ahmar, Hemyar et Mizhij, et celle du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar.


Ces bombardements constituent "une riposte aux tirs d'obus contre le Palais présidentiel", a déclaré le porte-parole du parti présidentiel, Tarek Chami, accusant la tribu des Hached d'être responsable du bombardement du palais.


Mais cheikh Hamid al-Ahmar, interrogé par l'AFP, a rejeté ces accusations, affirmant que le président Saleh était l'instigateur de l'attaque contre le Palais et qu'il cherchait à "déclencher la guerre civile".


Vendredi soir, la capitale yéménite offrait l'image d'une ville fantôme, plongée dans l'obscurité en raison d'une panne de courant, au milieu d'un important déploiement des forces de sécurité.