Le ministère irakien de la Défense a hissé ce mardi le drapeau irakien sur les palais présidentiels au centre de Tikrit.
L’armée irakienne a repris ce mardi le contrôle de la totalité de la ville de Tikrit (nord), tenue par les takfiristes de l’Etat islamique (EI), c’est ce qu’a annoncé le ministère irakien de la Défense, cité par le site AlAlam.
Appuyée par les unités de lutte contre le terrorisme, les forces aériennes de l’armée et les volontiers de la population, l’armée a lancé mardi à l’aube une opération pour libérer la ville des takfiristes, a-t-on ajouté de même source.
Et de poursuivre : « l’armée a réussi en l’espace de 2 heures à libérer la quasi-totalité de la ville et à prendre le contrôle de la majorité des bâtiments gouvernementaux. Les terroristes de l’EIIL ont cependant pris la fuite ».
Les forces de l’armée ont hissé le drapeau irakien sur les palais présidentiels au centre de la ville et poursuivent la traque des terroristes en fuite.
Les forces armées avaient lancé il y a plus de deux semaines une contre-offensive pour reprendre Tikrit, tombée le 11 juin entre les mains des takfiristes, mais elles étaient restées au sud de la ville.
Le Parlement a enfin un président
Au niveau politique, les députés irakiens ont finalement élu mardi Salim al-Joubouri président du Parlement, après plusieurs reports, selon la télévision d'Etat qui diffusait en direct le décompte des voix.
Cette élection représente une étape majeure car elle doit enclencher un processus politique lors duquel les députés se mettront d'accord sur le président du pays qui choisira à son tour au sein du principal bloc le candidat le plus à même à former un gouvernement d'union.
Le président par intérim de l'assemblée Mahdi Hafez a annoncé que M. Joubouri (musulman sunnite), député de Diyala, dans l'est du pays, qui se présentait sur une liste indépendante, avait remporté 194 des 273 votes.
Le grand ayatollah sayed Ali al-Sistani, plus important dignitaire religieux du pays, avaient mis en garde contre le "chaos" si les députés ne parvenaient pas à dépasser leurs divisions.
Les députés doivent désormais élire le président de la République, qui désignera ensuite le Premier ministre.
Selon une règle non écrite, la présidence de la République revient à un Kurde et le poste de Premier ministre revient à un musulman chiite (communauté majoritaire).