Les manifestations ont repris de nouveau et avec la répression du régime de Khalifa assisté par les Saoudiens.
Les forces de l’ordre bahreïnie, assistées par des forces saoudiennes ont réprimé vendredi plusieurs manifestations qui ont eu lieu à Bahreïn.
Selon la chaine de télévision AlAlam, une de manifestations s’était tenue durant les obsèques d’une femme bahreïnie, Zainab Ali Tajer, décédée mercredi , en raison de l’inhalation de gaz lacrymogène jeté contre son domicile ,ercredi dernier.
Durant la marche, les forces de l’ordre se sont attaquées aux manifestants pour les disperser, à coup de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, a révélé un militant à la télévision iranienne arabophone.
Par ailleurs, le militant bahreini Ali Mchaimeh a déclaré la mort d’un sexagénaire qui avait été blessé ultérieurement d’une balle en caoutchouc dans la tête. Il avait été enlevé ainsi que huit autres manifestants, puis incarcéré dans un endroit secret et ce n’est que vendredi sa mort a été annoncée par les autorités.
Selon l’AFP, citant des militants, de petits groupes de manifestants ont tenté de marcher vendredi vers la place de la Perle, symbole du soulèvement bahreïnie rasée par le régime des Khalifa. « Mais la police a tiré des balles en caoutchouc et lancé des grenades lacrymogènes", a affirmé l'un d'eux Nabil Rajab, directeur du Centre de Bahreïn pour les droits de l'Homme.
Des militants avaient appelé sur internet à des manifestations contre la monarchie à Bahreïn avec la levée mercredi de l'état d'urgence imposé depuis la mi-mars et qui interdisait les manifestations.
D'autres "petits rassemblements" ont été dispersés par la police dans les villages autour de Manama, selon des militants qui ont requis l'anonymat.
Aucun bilan de blessés éventuels n'était disponible, "les gens préférant ne pas emmener les blessés dans les hôpitaux où ils peuvent être arrêtés", a expliqué M. Rajab.
Officiellement, la répression de la révolution bahreinie a fait depuis le début des protestations à la mi-février 28 morts, dont 4 sont morts sous torturem tandis que 500 protestataires sont officiellement emprisonnés, et leur sort demeure inconnu.
De plus quelque 2.000 personnes ont été licenciées ou sanctionnées par des mises à pied "apparemment" pour leur participation aux protestations de février-mars, selon Amnesty International.
Selon le militant bahreïni Mohammad Moussaoui le peuple bahreïni est victime d’une tentative d’élimination à feu doux.
« Le régime des Khalifa s’attelle à recourir à des mercenaires pour fermer les magasins et les lieux publics, pour empêcher les contestations pacifiques, mais ses efforts seront voués à l’échec car la volonté de la nation est plus forte que les fouets du pouvoir », a-t-il souligné au micro d’AlAlam.
En Irak, le leader du parti de la Conférence nationale irakienne Ahmad Chalabi a appelé les forces saoudiennes à se retirer du Bahreïn, et le gouvernement bahreïni à régler cette crise pacifiquement, et à cesser les assassinats et les arrestations.