Robert Menendez a donné rendez-vous à dimanche, la date butoir des négociations de Vienne, pour déterminer si une extension des discussions nucléaires était acceptable par les parlementaires.
Des parlementaires américains importants, réduits pour l'instant au rôle d'observateurs dans les négociations sur le nucléaire iranien à Vienne, ont posé comme condition à un accord final la création d'un régime d'inspections internationales très long, de plus de 20 ans.
"Un accord final avec l'Iran doit mettre en place un régime d'inspections et de vérification pendant au moins 20 ans", écrivent les sénateurs Robert Menendez, président démocrate de la commission des Affaires étrangères, et Lindsey Graham, un républicain, dans une lettre qu'ils entendaient envoyer au président Barack Obama cette semaine. De nombreux autres sénateurs devraient se joindre à leur appel, visant à faire pression sur l'exécutif.
"Les inspections de l'AEIA (Agence internationale de l'énergie atomique) doivent être intrusives, l'Iran devant donner aux inspecteurs de l'AIEA l'accès à toutes les installations, toutes les personnes et tous les documents", ajoutent-ils.
Deuxième condition: la transparence totale de Téhéran sur l'éventuel volet militaire de son programme nucléaire. "L'Iran doit dire la vérité", écrivent-ils. "C'est seulement une fois que l'Iran aura révélé tous les détails de son programme nucléaire que la levée totale des sanctions pourra commencer".
Enfin, la levée des sanctions doit se dérouler sur "une longue période". Et "les conséquences si l'Iran ne respectait pas l'accord doivent être stipulées dans l'accord", disent les élus.
Côté Chambre des représentants, 342 des 435 élus ont cosigné une lettre la semaine dernière pour exiger la fin définitive de "toutes" les activités de l'Iran en termes de prolifération, terrorisme, blanchiment d'argent et programme balistique, en échange de la levée permanente des sanctions.
Le Congrès avait échoué en décembre et janvier à voter des sanctions supplémentaires contre l'Iran, face à l'opposition de la Maison Blanche qui craignait que cela ne fasse capoter les discussions entre Téhéran et le groupe des pays P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne).
Mais les parlementaires disposent seuls de la clé pour alléger définitivement les sanctions adoptées ces dernières années contre l'Iran.
Interrogé mardi, Robert Menendez a donné rendez-vous à dimanche, la date butoir des négociations de Vienne, pour déterminer si une extension des discussions nucléaires était acceptable par les parlementaires.
"Nous voulons un accord, mais il faut que ce soit un bon accord, pas un accord juste pour signer un accord", a-t-il dit.