25-11-2024 05:04 AM Jerusalem Timing

Israël lance l’offensive terrestre sur Gaza, 1er soldat tué et 7 autres blessés

Israël lance l’offensive terrestre sur Gaza, 1er soldat tué et 7 autres blessés

30 palestiniens ont été tués depuis le début de l’expédition israélienne terrestre.

11ème jour de l’offensive israélienne: l’entité sioniste décide de lancer l’assaut terrestre contre la Bande de Gaza.
  

Blindés, pièces d'artillerie et unités d'infanterie avaient été déployés massivement depuis 10 jours à la frontière.

Le gouvernement a par ailleurs donné son accord pour la mobilisation 18.000 réservistes supplémentaires, portant le total de mobilisables à 65.000.

L'armée d’occupation israélienne a commencé à bombarder très intensivement la bande de Gaza par air, depuis la mer et avec des tirs de chars massés à la frontière vers 22H00 (19H00 GMT).

Des salves de roquettes, certaines bruyantes, illuminaient le ciel, selon des journalistes de l'AFP, dont l'hôtel tremblait sous la force des tirs de la marine.

Certains quartiers de Gaza étaient plongés dans le noir.
Des témoins ont fait état de combats dans les régions de Rafah et Khan Younès (sud). 

Il s'agit de la première intervention terrestre israélienne depuis l'opération "Plomb Durci" de 2008-2009, qui avait fait plus de 1.400 morts palestiniens.

Les chars de l’occupation se sont infiltrées dans la localité de Beit Hanoune au nord de la bande de Gaza dans une profondeur d’un kilomètre, signale le site d’information Palestine today. Après avoir demandé à ses habitants de l’évacuer, les soldats ont occupé quelques batiments et se sont deployés sur leurs toits.

Et encore un bébé de tué

 

Au moins 30 Palestiniens, dont trois adolescents et un bébé, ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre lancée jeudi soir par "Israël" à Gaza, portant à 270 le nombre des martyrs palestiniens et à 2030 le nombre des blessés, au onzième jour de l'agression israélienne.

Selon l’AFP, la plupart des hostilités se déroulaient dans le sud du territoire palestinien, à Khan Younès et Rafah, et dans le nord.

Parmi les victimes palestiniennes, trois adolescents, âgés de 12 à 16 ans,
ont été tués peu avant midi (09H00 GMT) par des tirs de chars israéliens près
de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, selon le porte-parole des
services d'urgence locaux, Achraf al-Qoudra. 

Parmi les six dernières personnes tuées, quatre sont issues d'une même famille de Khan Younès dans le sud de Gaza.

Deux autres personnes ont trouvé la mort à  Beit Hanoun dans le nord,  a déclaré le porte-parole des services de secours palestiniens Ashraf al-Qudra. Il s’agit d’un homme de 60 ans et d’une femme de 40 ans. L’avancée de l’armée d’occupation s’accompagne de tirs de feu sporadiques et de salves de roquettes, précise le site.
   
Plus tôt, sept personnes ont été tuées dont un homme originaire de Shejaiyeh à l'est de Gaza, a déclaré M. al-Qudra.

Quatre personnes dont un bébé (Voir photo à gauche) de cinq mois ont été tuées par des tirs israéliens lors d'incidents distincts dans la ville de Rafah (sud).
A khan Younès, les cadavres de 9 personnes ont été retirés des décombres de leurs maisons détruits dans des raids israéliens.
 

Selon une source de l'Organisation palestinienne pour les droits de l'homme basée à Gaza, plus de 80% des victimes sont des civils.
Quelque 1.920 Palestiniens ont également été blessés depuis le début de l'offensive israélienne le 8 juillet.
   
Alors que les trois-quarts des morts palestiniens sont des civils selon l'ONU, Israël a accusé le Hamas de se servir de civils comme "boucliers humains" dans cette enclave où s'entassent dans la misère 1,8 million de personnes soumises au blocus israélien.

A Gaza, les rues portent les stigmates des bombardements: bâtiments éventrés, infrastructure détruite, meubles et électroménager brisés dépassant des décombres... Des débris qui témoignent de la violence des frappes.
  

1.150 roquettes ont été tirées en direction des territoires de 1948 et 311 ont été interceptées par le système de défense anti-missile (Dôme de fer).Un seul Israélien a été tué.


Premier soldat abattu

A peine lancée, l’expédition terrestre, un soldat israélien a été tué et trois autres blessés.     

Selon le porte-parole de l’armée israélienne, il a été tué dans "des actions opérationnelles".

Selon le site d’informations Arabs 48, des rapports avaient rendu compte d’accrochages au nord de la Bande de Gaza, de l’explosion d’un engin explosif contre un véhicule israélien au nord de Beit Lahia.

Pour sa part, le Hamas a assuré avoir tendu une embuscade aux militaires israéliens au nord et au sud de la bande de Gaza, rapporte Palestine 24. Dans un communiqué, il a signalé l’explosion d’un engin explosif contre un véhicule israélien à Beit Lahia et l’explosion de 5 engins individuels. Le Hamas assure qu’Israël a reconnu avoir eu 7 blessés, dont l’un d’entre eux est dans un état grave, et sa jambe a été amputée.

Une unité du Hamas s’est également accroché avec des soldats israéliens infiltrés à l’est de Rafah.    

 

Détruire les tunnels ??

 

Pour justifier leur attaque, les responsables israéliens semblent bien peser leurs mots.
Selon le ministre de la Communication, Gilad Erdan, l'opération vise avant tout à "détruire les tunnels" du Hamas. Interrogé sur une éventuelle réoccupation de la bande de Gaza, évacuée par Israël en 2005, il a dit que ce n'était "pas l'objectif" mais "qu'on peut en arriver là".
 

Alors que pour le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l'objectif est "d'infliger un coup significatif aux infrastructures du Hamas".
Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre s’est mis à justifier le lancement de l'offensive par le "refus du Hamas d'accepter le plan égyptien pour un cessez-le-feu et la poursuite des tirs de roquettes sur Israël".
 

Vouée à l’échec   

De son côté, le Hamas a dénoncé "une étape dangereuse, dont les conséquences sont incalculables".
"Israël va payer un prix élevé. Le Hamas est prêt à la confrontation", a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum dans un communiqué.
  

Le chef du Hamas en exil Khaled Méchaal a estimé pour sa part que l'offensive terrestre était vouée à l'échec.
"Ce que l'occupant israélien n'a pas réussi à réaliser par ses raids aériens et maritimes, il ne le réalisera pas par son offensive terrestre qui est vouée à l'échec", a-t-il dit à l'AFP de Doha.
"Nous avons des revendications claires: mettre fin à l'agression et aux punitions collectives contre notre peuple dans la bande de Gaza et en Cisjordanie ainsi que la fin totale du siège de Gaza", a-t-il dit.
  

Le chef du Hamas a estimé encore que "l'origine du problème est l'occupation israélienne et la construction de colonies", soulignant que le peuple palestinien était "déterminé à s'en débarrasser tôt ou tard".

Il a appelé par ailleurs la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin au terrorisme israélien et pour permettre à notre peuple de se débarrasser de la dernière occupation mondiale".

1.150 roquettes ont été tirées en direction d'Israël et 311 ont été interceptées par le système de défense anti-missile (Dôme de fer).

Réactions

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déploré le déclenchement de cet assaut terrestre et demandé à Israël d'agir "bien davantage pour faire cesser les pertes civiles".
 Avant l'annonce de l'opération terrestre par l'armée, les Etats-Unis avaient demandé à Israël de "redoubler d'efforts pour éviter de faire des victimes civiles".

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait qualifié lui les bombardements sur Gaza de "tentative de génocide systématique" contre les Palestiniens.
  

Après le début de l'intervention terrestre, la France a appelé l'Etat hébreu à exercer "la plus grande retenue". Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius était par ailleurs attendu au Caire et en Israël vendredi pour évoquer la question de Gaza.
  

L'Egypte, qui joue les médiateurs, a elle dénoncé "l'escalade" israélienne et demandé aux belligérants d'accepter sa proposition de trêve.
Le Hamas avait rejeté cette semaine l'initiative de cessez-le-feu égyptienne, exigeant une levée du blocus de Gaza en vigueur depuis 2006, l'ouverture de la frontière avec l'Egypte et libération de dizaines de détenus.

 

Sources: AFP, Palestine Today, Arabs-48, Palestine 24.