Le Hezbollah suit attentivement la bataille de Gaza et ses moindres détails.
L‘offensive israélienne contre la Bande de Gaza occupe le devant de la scène régionale malgré les développements dangereux dans le reste des pays arabes. D’aucuns estiment toutefois que tous les fronts de batailles qui secouent la Bande de Gaza, l’Irak et la Syrie notamment sont liés de façon ou d’une autre, compte tenu que l’Entité sioniste est le premier bénéficiaire de l’affaiblissement de ces pays.
Le Hezbollah suit attentivement la bataille de Gaza et ses moindres détails. Certes, pour ce parti de résistance, il ne s’agit pas simplement de se solidariser avec les Palestiniens. Une réaction pareille n’est pas à la hauteur du statut du Hezbollah dans le système de la résistance et ne convient pas à son mode de réflexion.
En effet, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait donné plus d’un signe sur le fait que la résistance ne se contenterait pas de condamner les agressions israéliennes, surtout que l’axe de la résistance est un ensemble uni sur le plan stratégique.
Et pour Israël aussi, la Syrie, l’Iran, le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique constituent un seul ennemi et une seule source de menace existentielle. Donc, toute bataille menée par l’un des éléments de cet ensemble aura des effets sur le reste des éléments.
Partant de là, nous pouvons constater que le Hezbollah se voit un partenaire dans la bataille de Gaza, que ce soit au niveau des expertises et des potentiels fournis à la résistance palestinienne par le passé ou encore actuellement, ou au niveau de son influence directe par les résultats de la bataille sur le plan politique et militaire.
Il est vrai que le parti libanais consacre une bonne partie de ses capacités et sa force dans la guerre en Syrie. Il est vrai qu’il mène depuis des jours une violente bataille dans le Qalamoun et dans le jurd d’Ersal avec les groupes radicaux, mais tout le monde réalise que le Hezbollah excelle dans la répartition des missions sur plusieurs fronts de façon à les séparer l’une de l’autre. On pourra ainsi confirmer que les services chargés du dossier israélien au Hezbollah suivent les moindres détails dans ce domaine, et peut-être ils ne prêtent aucune attention à ce qui a lieu au nord Liban.
De ce fait, le Hezbollah demeure dans un état de vigilance maximale aux frontières au Sud Liban pour riposter à tout développement ennemi.
Il est certain que le Hezbollah suit attentivement la nouvelle expérience balistique des factions de la résistance palestinienne dans le bombardement des régions occupées et analyse les atouts de force et de faiblesse dans les tactiques de la résistance sur le terrain. Le Hezbollah étudie également l’impact du survol des drones de surveillance « Ababil » des territoires occupés en vue de renforcer ses capacités en cas d’une nouvelle guerre israélienne.
Probablement, le Hezbollah étudie la réaction du front interne israélien aux tirs de roquettes palestiniennes ainsi que la politique militaire et politique de la direction sioniste.
Israël a de nouveau choisi de faire la guerre contre Gaza en juillet, malgré toutes les défaites subies par son armée en 2006 au Liban. Une fois encore, les indices montrent que l’Entité sioniste glisse vers un nouveau bourbier similaire à celui du Liban il y a huit ans.
Sachant que les experts militaires israéliens craignent l’arsenal balistique et les expertises militaires du Hezbollah, qui dépassent ceux des factions palestiniennes confinées dans la Bande de Gaza. Pour cette raison, de nombreux dirigeants israéliens appréhendent la prochaine confrontation avec la résistance libanaise.
Face aux réalités nées de la bataille de Gaza, une question se pose : la possibilité d’une guerre israélienne contre le Liban est-elle de plus en plus improbable ?
Traduit du site assafir