35 assaillants ont péri dans la bataille.
Des insurgés ont lancé un assaut contre une base aérienne près de l'ancien fief de Saddam Hussein dans le nord de l'Irak, ont affirmé vendredi des sources au sein de l'armée qui tente de stopper l'avancée des miliciens terroristes.
L'armée et le groupe terroriste de l'Etat islamique (EI), diffèrent sur l'issue des combats et le nombre de victimes, mais un officier des renseignements a reconnu que la base aérienne avait été assaillie jeudi soir.
Cette base militaire, connue sous le nom de base Speicher, est située à quelques kilomètres au nord de la ville de Tikrit.
"La nuit dernière, des hommes armés se sont infiltrés dans la base. Il y avait des tireurs embusqués et des kamikazes parmi eux, ils sont parvenus à atteindre la piste", a expliqué à l'AFP l'officier des renseignements qui se trouvait sur place au moment de l'assaut.
Les militaires étaient jusqu'alors parvenus à garder le contrôle de cette base, en dépit de plusieurs attaques.
"Lorsque les combats ont éclaté, les pilotes ont évacué les avions" lançant un raid aérien sur un convoi de l'EI à l'approche de la base, mais ne parvenant pas à éviter la destruction d'un hélicoptère resté au sol, a ajouté l'officier.
Une unité des forces spéciales est arrivée en renfort et a perdu trois de ses membres dans les combats, tandis que 35 assaillants ont péri dans la bataille, a-t-il poursuivi.
L'EI a pour sa part affirmé dans un communiqué avoir tué plusieurs soldats et pilotes, abattu deux hélicoptères en vol et détruit appareils, réserves de carburant et outils de communication au sol.
Un autre officier irakien basé dans la région a aussi fait état d'un assaut contre la base Speicher, sans donner de bilan.
Ailleurs en Irak, des combattants de l'EI ont attaqué au mortier un barrage de police près de Balad, à 70 km au nord de Bagdad, tuant six personnes dont trois policiers, selon la police.
Une attaque a aussi été rapportée dans la localité voisine de Doulouïya, faisant craindre une avancée des insurgés vers Bagdad.
Fuite de chrétiens
Les chrétiens de Mossoul, une ville contrôlée par les terroristes de l'Etat islamique (EI), fuyaient en masse vendredi après un ultimatum de ce groupe leur donnant quelques heures pour quitter les lieux, selon le patriarche chaldéen et des témoins.
"Les familles chrétiennes se dirigent vers Dohouk et Erbil" dans la région autonome du Kurdistan irakien, a indiqué à l'AFP Louis Sako, déplorant que "pour la première fois dans l'histoire de l'Irak, Mossoul se vide de ses chrétiens".