Des forces syriennes envoyées en renfort sont parvenues samedi à "reprendre de larges parties de Chaer".
Plus de 270 personnes ont été tuées, la plupart exécutées, par les miliciens de l'Etat islamique (EI) lors de la prise d'un gisement de gaz en Syrie, l'une des pires atrocités commises par ce groupe terroriste opérant également en Irak.
"Il s'agit de la plus meurtrière opération commise par l'Etat islamique" depuis l'apparition l'année dernière en Syrie de ce groupe aux volontés hégémoniques, a indiqué samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'EI avait annoncé fin juin l'établissement d'un "califat", et a commis des pires atrocités, comme des crucifixions et des exécutions sommaires. Et en 24 heures, deux femmes accusées d'adultère ont été lapidées par les combattants du groupe.
"Plus de 270 personnes ont été tuées dans le champ gazier de Chaer" attaqué par les miliciens jeudi, a affirmé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
'Exécutés par balle'
"La grande majorité ont été exécutés par balle après avoir été emprisonnés suite à la prise du champ" jeudi, a déclaré Abdel Rahmane.
Samedi, des forces syriennes envoyées en renfort sont parvenues à "reprendre de larges parties de Chaer", et tentaient de remettre la main sur des zones des environs contrôlées par l'EI, a-t-il ajouté, faisant état de "raids aériens des forces du régime" et de "combats au sol".
La contre-offensive des autorités s'est soldée par au moins 40 morts du côté de l'EI et 11 du côté des soldats, en plus de plusieurs dizaines de blessés, selon l'OSDH. Damas n'a pas donné de bilan officiel.
Chaer se trouve dans une région désertique de la province de Homs (centre) où se trouvent des champs gaziers et des puits de pétrole.
La plupart des morts sont des gardes du gisement et des volontaires armés chargés de la sécurité du champ. Au moins 11 ouvriers figurent également dans le bilan.
Une vidéo, prise par les miliciens de l’EI et distribuée sur YouTube, montre des dizaines de corps, certains semblant avoir reçu une balle dans la tête, d'autres mutilés, gisant dans le site désertique. L'un des terroristes frappe avec sa chaussure la tête d'un cadavre.
Samedi encore, neuf personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée dans la ville rebelle de Douma, au nord-est de Damas, selon l'OSDH.