Al-Wefaq a dénoncé cette décision qui est "une mesure politiquement motivée et rancunière".
Les autorités bahreïnies ont annoncé dimanche avoir intenté un recours en justice pour demander la suspension, pendant trois mois, des activités d'Al-Wefaq, le principal groupe de l'opposition chiite pour « violation de la loi sur les associations ».
Les partis politiques étant interdits dans le royaume de Bahreïn, Al-Wefaq a le statut d'association.
Or, le ministère de la Justice a estimé, en introduisant son recours dimanche, qu'Al-Wefaq avait violé la loi sur les associations en tenant des Assemblées générales sans quorum ou en l'absence de toute transparence, comme l'exige la réglementation.
Le recours en justice demande la suspension pendant trois mois des activités d'Al-Wefaq pour lui permettre de "se conformer à la loi" sur les associations, selon le communiqué du ministère de la Justice, cité par l'agence officielle Bna.
Dans un communiqué, Al-Wefaq a dénoncé cette décision qui est "une mesure politiquement motivée et rancunière".
Rejetant comme "fausses les allégations" du ministère de la Justice, Al-Wefaq a affirmé que l'organisation de ses Assemblées générales était "conforme à son statut et à la loi".
Al-Wefaq anime le mouvement de protestation de la majorité chiite contre le pouvoir à Bahreïn et demande l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle.
Son chef, cheikh Ali Salmane, et son adjoint ont été accusés le 10 juillet par la justice d'avoir "violé la loi", en rencontrant un haut responsable américain en visite à Manama.
Selon les autorités, cheikh Ali Salmane et Khalil Marzouq n'ont pas informé les autorités de cette rencontre "au moins trois jours" avant qu'elle n'ait eu lieu, comme l'exige la loi.
Le responsable américain, le secrétaire d'Etat adjoint américain, Tom Malinowski, a été déclaré par Manama persona non grata après cette rencontre.