Le pétrole utilisé par l’armée israélienne dans son agression terrestre serait-il le même acheminé par la Turquie ?
Le journal turc Hurriyet a révélé l’histoire complète de la vente par la Turquie du pétrole du Kurdistan irakien à Israël.
Selon le rédacteur en chef du journal, Ertugrul Ozkok, « le 22 mai dernier, le pétrolier SCF-United Leadership, battant pavillon des Iles Marshall devrait transporter un million de barils de pétrole brut à Sicile.
L’ambassadeur irakien en Italie a prévenu les autorités italiennes que l’achat de ce pétrole s’apparentait à un délit international, parce que le pétrole du Kurdistan appartient à l’Etat Irakien. Ainsi, l’Italie a rejeté à la dernière minute cette transaction.
Le pétrolier a pris ensuite la route vers le Golfe du Mexique. Là encore, les autorités mexicaines ont refusé d’acheter le pétrole en question, et ce, après l’intervention américaine qui a exigé l’interdiction de l’arrivée de la cargaison au Mexique.
De retour à la Méditerranée, le pétrolier s’est dirigé vers le Maroc, qui, lui aussi a refusé de l’acheter. Personne ne voulait donc se procurer du pétrole kurde. Mais, le 11 juin, lorsque les miliciens de l’Etat islamique en Irak et au Levant ont envahi Mossoul, les risques de la hausse du prix du pétrole augmentent.
Directement après, le ministre israélien de l’énergie se dit prêt à acheter la cargaison pétrolière mais à un très bas prix, soit la moitié du prix international.
La transaction a été conclue, mais le pétrolier qui s’est ancré dans le port d’Ashkelon le 20 juin portait un nom différent : « SCF-Altaï », et battait pavillon libérien.
En effet, cette mesure visait à épargner à la Turquie une vague de critiques internes et étrangères pour ses liens économiques suspects avec l’Entité sioniste, au moment où elle tenait un discours opposé à Israël lors de la conférence de Davos.
Le 23 juin, un journaliste demande au ministre de l’énergie turc si son pays a bel et bien vendu du pétrole à Israël. Sa réponse fut alors : « 93 millions de dollars ont été versées dans la Banque du peuple… Ce n’est pas le problème de la Turquie ».
Alors que l’offensive israélienne bat son plein contre la Bande de Gaza, une autre question se pose : Le pétrole utilisé par l’armée israélienne dans son agression terrestre serait-il le même acheminé par la Turquie ?
« Dites-moi maintenant, qui pourra prétendre dorénavant que la relation entre la Turquie et Israël est mauvaise ? », s’interroge le rédacteur en chef du journal Hurriyet, Ertugrul Ozkok, à la fin de son article.
Traduit du site assafir