Le contact a été perdu lorsque l’avion, qui reliait Ouagadougou (Burkina Faso) à Alger, survolait le nord du Mali. Vingt Libanais figurent parmi les passagers.

Air Algérie a annoncé avoir perdu jeudi le contact avec un de ses appareils assurant la liaison entre Ouagadougou et Alger, 50 minutes après son décollage de la capitale au Burkina Faso. Un responsable de l'aviation algérienne dit pouvoir "confirmer qu'il s'est écrasé", sans autre détail.

L'avion transportait 110 passagers de plusieurs nationalités, dont 51 Français, 26 Burkinabés, 20 Libanais et 7 Algériens.

"Air Algérie informe que les services de navigation aérienne ont eu leur dernier contact avec le vol AH 5017 assurant la liaison Ouagadougou-Alger ce jour 24 juillet à 1 heure 55 minutes GMT, soit 50 minutes après son décollage", précise un communiqué.

La compagnie a mis en place un "plan d'urgence", selon le texte.

Selon son site internet, Air Algérie assure quatre vols par semaine vers Ouagadougou, dont un jeudi au départ de la capitale burkinabé.

La source au sein de la compagnie a indiqué à l'AFP que l'appareil en question est un McDouglas affrété par Air Algérie auprès d'une compagnie européenne dont elle n'a pas divulgué le nom.

Où s’est-il écrasé?

Pour le moment, un grand flou entoure la situation de l’avion. Un responsable de l’aviation algérienne vient d’annoncer que l’avion s’était écrasé, alors que le lieu du crash n’a pas encore été précisé.

La chaîne de télévision privée algérienne Elnahar annonçait que l’avion se serait écrasé au Niger.

A l’inverse, selon certaines sources onusiennes basées à Tombouctou relayées par l’agence presse DPA, l’avion se serait écrasé au centre du Mali.

La mission des Nations Unies au Mali (Minusma) et les soldats français présents dans ce pays vont tenter de localiser l’appareil au Mali, a indiqué la Minusa.

Cette source précise toutefois que la mission de l’ONU ne dispose pas des coordonnées de vol ou de la position de l’appareil au moment de sa disparition et qu’il n’est donc pas certain qu’il se soit écrasé au Mali.

Deux Mirages de l’armée française survolent la zone où aurait disparu l’avion.

"Le signal a été perdu après le changement de cap"

"L'avion n'était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l'équipage de se dérouter à cause d'une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako",  a précisé à l'AFP une source au sein d'Air Algérie, sous le couvert de l'anonymat.

"Le signal a été perdu après le changement de cap", a-t-elle insisté.

Aucune piste n'était immédiatement avancée par les responsables de la compagnie pour expliquer la situation.

Au Mali,  la situation est toujours instable dans le nord du pays, occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes armés takfiristes.