La formation d’un véritable gouvernement d’union est nécessaire en Irak pour surmonter la menace d’une division confessionnelle et ethnique du pays, a dit Ban Ki Moon.
Le Parlement irakien a élu ce jeudi Fouad Massoum comme président du pays. Un vétéran de la politique kurde, Fouad Massoum, est né en 1938 et succède à Jalal Talabani, qui était président depuis 2005.
Le président du Parlement, Salim al-Joubouri, a annoncé l'élection de Massoum, qui aura pour tâche de choisir un Premier ministre.
Massoum, qui a remporté 211 voix contre 17 pour son rival au second tour, Hussein al-Moussawi, était quasiment assuré de l'emporter après que les principaux groupes kurdes se sont accordés mercredi soir sur sa candidature.
Sortir le pays de la crise
Selon une règle non écrite, le poste de président de la République, principalement protocolaire, est occupé par un Kurde et celui de président du Parlement par un sunnite.
Le poste de chef du gouvernement revient lui à un chiite, qui sera désigné par Massoum.
Le cabinet formé par ce Premier ministre aura la lourde tâche de sortir le pays de sa plus grave crise depuis des années avec une offensive lancée le 9 juin par des insurgés, avec à leur tête des miliciens de l'Etat islamique (EI), qui ont conquis de nombreux pans du territoire.
Ban pour un gouvernement d'union
La formation d'un véritable gouvernement d'union est nécessaire en Irak pour surmonter la menace d'une division confessionnelle et ethnique du pays, a affirmé jeudi à Bagdad le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"L'Irak est face à une menace existentielle mais elle peut être surmontée avec la formation d'un véritable gouvernement d'union", a déclaré Ban lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Nouri al-Maliki.
"Il faut que cela soit un gouvernement dans lequel tous les Irakiens se sentent représentés", a ajouté Ban au cours de cette visite non annoncée à l'occasion d'une tournée dans la région centrée sur la crise à Gaza.