Le président palestinien Mahmoud Abbas a donné son accord à la France pour participer à une conférence de paix israélo-palestinienne à Paris tandis qu’Israël "soupèse" la proposition française.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a donné son accord à la France pour participer à une conférence de paix israélo-palestinienne à Paris tandis qu'Israël "soupèse" la proposition française, a-t-on appris dimanche de sources officielles."Le président Abbas a informé le ministre (français des Affaires étrangères Alain) Juppé de son accord officiel à l'initiative française pour réunir une conférence internationale de paix à Paris", a déclaré à l'AFP son conseiller politique, Nimr Hammad.
"Le président Abbas a précisé au ministre Juppé que son accord dépendait de la position israélienne sur l'initiative française de lancer les négociations sur la base des frontières de 1967 pour un Etat palestinien", a précisé Hammad.
"Afin d'entamer les négociations, la base de celles-ci doit être de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens occupés depuis 1967 en définissant les frontières de l'Etat sur cette base, avec des échanges de territoires agréés entre les parties palestinienne et israélienne", a-t-il rappelé.
Jeudi, lors de sa récente visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, Juppé a dévoilé un projet de conférence de paix à Paris d'ici la mi-juillet.
Côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué que son pays "soupesait" la proposition française.
"J'ai écouté la proposition que m'a transmise le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé que j'ai rencontré jeudi. Nous apprécions hautement nos amis français et je leur répondrai après que nous aurons soupesé leurs propositions", a déclaré Netanyahu, selon un communiqué de son bureau.
"Evidemment il est impossible de mettre en œuvre toutes les propositions (françaises). Il faut se concentrer sur une initiative et nous aussi avons nos idées" sur la question, a souligné le chef du gouvernement.
"Nous examinerons comment la proposition française peut s'insérer dans d'autres initiatives et nous en discuterons aussi avec nos amis américains", a ajouté Netanyahu.
Dimanche, Netanyahu a réaffirmé qu'Israël "ne négociera pas avec un gouvernement dont la moitié est composée par le Hamas, une organisation terroriste qui veut détruire Israël".
Durant sa visite, Juppé a affiché la position de la France qui, à contrario des Etats-Unis ou d'Israël, a accueilli la réconciliation en cours entre le Fatah et le Hamas comme une "bonne nouvelle dans la mesure où elle peut faciliter des évolutions dans le sens que nous souhaitons".