24-11-2024 11:02 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: après le Wefaq, 2 autres groupes menacés de 3 mois de suspension

Bahreïn: après le Wefaq, 2 autres groupes menacés de 3 mois de suspension

Le recours en justice demande la suspension pendant trois mois des activités des trois groupes pour leur permettre de "se conformer à la loi" sur les associations.

 

 

 

 Les autorités bahreïnies ont annoncé jeudi un recours en justice pour demander la suspension, pendant trois mois, des activités de deux groupes de l'opposition pour violation de la loi sur les associations.

 

Le groupe Justice et Développement, une formation de technocrates à dominante chiite, et celui de l'Action Nationale Démocratique (AAND), une alliance de militants de gauche et de nationalistes arabes, sont ainsi dans le collimateur des autorités qui avaient annoncé dimanche un recours similaire contre le principal groupe de l'opposition chiite, Al-Wefaq.

 

Dans chacun de ces cas, le ministère a estimé que les trois groupes, ayant un statut d'associations en l'absence de partis politiques interdits à Bahreïn, avaient violé la loi sur les associations.

 

Le groupe Justice et Développement a manqué d'organiser son assemblée générale en 2012 et 2013 alors que l'AAND n'a pas élu de secrétaire général, selon le ministère de la Justice.

 

L'AAND est l'une des plus grandes formations de l'opposition à Bahreïn et son secrétaire général purge actuellement une peine de prison de 5 ans après avoir été jugé sous l'accusation de soutien aux troubles ayant émaillé le mouvement de contestation contre le régime en 2011.

 

Le recours en justice demande la suspension pendant trois mois des activités des trois groupes pour leur permettre de "se conformer à la loi" sur les associations, selon le ministère de la Justice, cité par l'agence officielle Bna.

 

Al-Wefaq anime le mouvement de protestation contre le pouvoir à Bahreïn et demande l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle.

 

Son chef, cheikh Ali Salmane, et son adjoint ont été accusés le 10 juillet par la justice d'avoir "violé la loi", en rencontrant un haut responsable américain en visite à Manama.

 

Selon les autorités, cheikh Ali Salmane et Khalil Marzouq n'ont pas informé les autorités de cette rencontre "au moins trois jours" avant qu'elle n'ait eu lieu, comme l'exige la loi.

 

Le responsable américain, le secrétaire d'Etat adjoint américain, Tom Malinowski, a été déclaré par Manama persona non grata après cette rencontre.