Les violents affrontements entre tribus à Metlaoui, ville minière du sud-ouest tunisien, ont fait deux nouveaux morts, portant le bilan à sept tués et plus de 100 blessés.
Les violents affrontements entre tribus à Metlaoui, ville minière du sud-ouest tunisien, ont fait deux nouveaux morts, portant le bilan à sept tués et plus de 100 blessés, a indiqué dimanche à l'AFP une source autorisée du ministère de l'intérieur.
Un jeune d'une trentaine d'années a été tué dimanche matin à l'arme blanche, tandis qu'un autre a succombé à ses blessures samedi soir, a précisé cette source.
Un père et son fils avaient péri samedi dans une agression à coups de couteaux et de bâtons, et deux hommes et une femme avaient été tués par balles la nuit précédente dans cette ville pauvre du bassin minier de Gafsa, à environ 350 kilomètres au sud-ouest de Tunis.
Les forces de l'ordre ont instauré un couvre-feu et dépêché des renforts à Metlaoui, où les violences entre factions tribales ont démarré vendredi soir à la suite d'une rixe entre deux jeunes, selon le ministère de l'Intérieur.
Les deux parties s'affrontaient armées de fusils de chasse, de barres de fer, de cocktails Molotov, et des commerces de la ville ont été pillés ou brûlés.
"Ce n'est pas la première fois que des tensions tribales ont lieu" dans cette ville depuis la chute du régime Ben Ali le 14 janvier, a souligné cette source.
En mars, une rumeur sur le recrutement au sein d'une société locale d'exploitation du phosphate d'une tribu aux dépens de l'autre avait déjà mis le feu aux poudres, dans une région fortement touchée par le chômage.
Dans la même région de Gafsa, en avril, deux lycéens ont été tués et 43 personnes ont été blessées dans de violents affrontements.
Un millier de personnes, majoritairement des élèves, s'étaient battues munies de bâtons, d'armes blanches et de pierres autour d'un lycée de la ville de Sened, à 50 km à l'est de Gafsa, à la suite d'un désaccord entre lycéens appartenant à deux tribus rivales, selon le ministère de l'Intérieur.