Washington continue de construire de nouveaux centres d’espionnage partout dans le monde et de parfaire ses programmes secrets.
Les services de renseignement américains connaissent un essor aussi fulgurant que celui d'Apple après l'apparition du premier iPhone. La diversité des méthodes de la reconnaissance frappe l'imagination. Surtout les tortures. Pratiquées à Guantanamo ou dans la prison d'Abou Ghraib, déjà fermée. Des prisons spéciales et des centres d'espionnage sont éparpillés à travers le monde et il semblerait qu'il n'y aucun endroit sur Terre, où l'on pourrait se cacher du Big Brother, face auquel il est impossible de résister.
Qui, où, d'où et pourquoi ? Washington, comme personne d'autre, pourra trouver les réponses à toutes ces questions. On a beau demander aux Etats-Unis de changer leurs méthodes d'espionnage, le plus souvent ces demandes restent sans réponse. Seuls de rares employés des services secrets américains sont à leur écoute. Plus particulièrement Edward Snowden dont les révélations ont quand même abouti à des réformes de l'Agence de sécurité nationale américaine.
Les actions inacceptables des Etats-Unis provoquent des vagues d'indignation, mais cela ne va pas plus loin que le tapage médiatique. Sur ces entrefaites Washington continue de construire de nouveaux centres d'espionnage partout dans le monde et de parfaire ses programmes secrets. Le vice-président du Centre des modèles du développement stratégique et rédacteur en chef de la revue Federal Grigori Trofimtchouk estime que « cette attitude des Etats-Unis en matière d'espionnage global et d'espionnage électronique témoigne du fait que les Etats-Unis agissent sans avoir aucun égard à personne. Pire encore, les positions des Etats-Unis sont étayées par leurs alliés de l'Union européenne qui sont déjà 30 à les accepter, en dépit des preuves d'espionnage de la part de leur principal allié et partenaire. Des tentatives faibles pour faire des déclarations ne changent rien et leur inutilité pousse davantage les Etats-Unis à continuer à espionner l'Union européenne et le reste du monde ».
L'espionnage n'est pas l'unique spécialité des Etats-Unis. Washington se spécialise également dans des prisons à régime spécial. La communauté mondiale est suffisamment renseignée sur les tortures des détenus de Guantanamo et d'Abou Grhraib. La liste peut être poursuivie par les camps de concentration de la CIA en Pologne, en Roumanie, en Lituanie et ailleurs. Le directeur du centre de la conjoncture stratégique Ivan Konovalov trouve l'explication dans le pouvoir de l'argent.
« Des pays touchent des sommes rondelettes pour les prisons et la détention de terroristes sur leur territoire. C'est pourquoi les gouvernements roumain, polonais et et des autres pays vont à la rencontre de la CIA et d'autres services secrets. En outre cela témoigne certes de relations particulières. Pour la Roumanie et la Pologne il importe de considérer les Etats-Unis comme leur partenaire direct. D'autre part, il y a les pays où cela ne réussit pas car l'opinion publique contrôle la situation. Le fait de détenir les terroristes arrêtés par la CIA et d'autres services secrets américains dans des tiers pays est devenu notoire parce que cela n'est pas salué dans tous les pays par leur société ».
Les experts indiquent que les partenaires les plus proches des Etats-Unis ne possèdent pas des ressources pour protester. Washington, quant à lui, dispose de nombreux leviers pour exercer la pression, au premier chef sur l'économie de ses soi-disant alliés..
La Voix de la Russie