25-11-2024 02:36 AM Jerusalem Timing

145 cadavres retirés des décombres samedi, 17 martyrs palestiniens ce dimanche

145 cadavres retirés des décombres samedi, 17 martyrs palestiniens ce dimanche

Les factions de la résistance acceptent une trêve de 24 heures à partir de 14 heures ( 11:00 GMT) ce dimanche.Israël l’a refusée.

Rien de plus facile pour l'armée israélienne que de tuer les Palestiniens, à partir de ses drones, de son artillerie, de ses pièces maritimes.

Samedi, ce sont les cadavres de 147 palestiniens qui ont été tirés des décombres des maisons détruites par les raids israéliens dans différentes quartiers et régions.

Depuis dimanche matin, 13 palestiniens sont tombés en martyre et 30 autres ont été blessés depuis dimanche matin.

Selon le site d’informations palestinien Rayat , 3 civils palestiniens ont péri en milieu de journée dans un raid israélien contre la demeure de la famille Mortaja à proximité de Chajaiyyé.
Deux autres palestiniens de 23 et 29 ans ont été tués dans un missile aérien tiré par un drone israélien dans le camp Nosseirat.
Un palestinien a succombé dans un raid contre sa maison à Maghazi.
Quant au septième, il est mort alors qu’il se déplaçait  à moto à l’est de Khan Younés.

Deux autres palestiniens de 27 et 24 ans ont péri lorsqu’un drone israélien a frappé un attroupement de jeunes civils dans le camp de Nousseirat (selon Rayat). Selon l’AFP, citant des témoins, ils ont été touchés alors qu'ils circulaient à moto.

Et un onzième palestinien de 35 ans a péri dans un bombardement de l’artillerie contre des maisons dans la localité Abasane à l’est de Khan Younès.

Grièvement touchée depuis quelques jours dans un raid israélien à l’est de la ville de Gaza, la jeune palestinienne Ikram Chanbari (23ans)  a succombé ce dimanche à ses blessures..
Un adolescent de 14 ans est également décédé des suites de ses blessures alors qu’il a été hospitalisé dans un hôpital égyptien.

 

Dans l'après-midi, une dame palestinienne de 70 ans, Jalila Ayyad a été tuée dans  dans un raid contre sa maison à proximité du port de Gaza. 

 

Plus de 1053 martyrs

Le bilan des martyrs s’élève ce dimanche à plus de 1053 et celui des blessés à plus de 6.000.

Samedi, les 147 cadavres ont été retirés des décombres des maisons détruites par les raids et les bombardements israéliens dans les quartiers Chajaiyyé, Zeïtoune, et dans les localités Beit Lahia , Beit Hanoune, Khazaa, et dans les régions de l’est de Khan Younès .  
 
Parmi les tués, 3 sont des journalistes, assure le ministère palestinien de l’information.

Un 8ème soldat tué

Pour sa part l’ennemi sioniste a reconnu la mort d’un soldat israélien tué   dans la nuit de samedi à dimanche par un obus de mortier près de la bande de Gaza.
 "Ce soldat a été tué par un obus de mortier tiré de la bande de Gaza qui a atteint le territoire israélien", a précisé une porte-parole militaire.
C’est le 8ème soldat abattu par la résistance durant ces dernières 48 heures, selon les chiffres officiels israéliens, qui portent à 43 le nombre de soldats tués depuis le début de l'opération israélienne à Gaza, le 8 juillet.
Les mouvements de résistance palestiniens accusent l’armée israélienne de mentir sur le nombre réel de ses tués.  . Le Hamas à lui seul revendique plus de 56 militaires israéliens abattus.

 

Le commandant de parachutistes blessé

Selon le site d’information palestinien Quds, (http://www.qudsn.ps/article/45857) la deuxième chaine israélienne a également dévoilé samedi soir que le commandant des parachutistes de l’armée israélienne a été grièvement blessé dans une explosion a l’intérieur d’une maison à Khan Younès durant les jours derniers.

Par la suite, poursuit toujours la 2ème chaine israélienne, les snipers palestiniens ont tiré sur l’hélicoptère qui était venu l’emmener.
 
Nouveaux tirs de roquettes
   
L’entité sioniste a été la cible dimanche matin de nouveaux tirs de roquettes tirées depuis la bande de Gaza.

Selon l’armée israélienne, « Cinq roquettes ont touché Israël, dans les régions d'Ashdon et d'Ashkelon (sud), tandis que deux ont été interceptées dans le centre du pays par le système anti-missiles "Iron Dome" ».
 "Nous continuons à respecter la trêve humanitaire. Il n'y a pas eu de raid aérien malgré les tirs de roquettes", a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'armée.
  

Cependant, l’armé a indiqué avoir riposté à une vingtaine de roquettes tirées dans la nuit, par des "tirs d'artilleries localisés".

Selon l’AFP, samedi soir, le mouvement Hamas a revendiqué le tir de sept roquettes, dont deux vers Tel Aviv. Les roquettes, dont les tirs ont été revendiqués dans deux communiqués distincts de la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al Qassam, ont visé pour cinq d'entre elles Nachal Oz, dans le sud de la Palestine occupée, et pour les deux autres Tel Aviv, selon le mouvement palestinien.

Dans la journée de ce dimanche, le Hamas a revendiqué des tirs d’obus 120 contre des attroupements militaires dans la base israélienne Zikim (selon la télévision panarabe al-Mayadeen) , et les brigades Salaheddine en ont revendiqué 3 de type 107, contre des attroupements militaires israéliens à l’est de Jabalia et de Chajaiyyé.

Quant aux brigades de la résistance nationale, elles ont déclaré avoir tiré contre un soldat israélien au nord de Chajaiyyé après être sorti de son char.


Comme de coutume, aucun tué israélien n'est à déplorer en raison de ces tirs.

C'est le Hamas !
   
Pris à partie ostentatoirement par la Communauté internationale pour l’ampleur du chiffre des civils tués, dont la proportion sur l'ensemble des tués dépasse les 80%, le Premier ministre Benjamin Netanyahu r6pète depuis le déclenchement de l'offensive israélienne la même accusation: c'est le Hamas qui responsable des pertes humaines civiles, coupable selon lui d'une "utilisation cynique des habitants de Gaza pour les utiliser comme boucliers humains".
  

"L'armée israélienne vise les centres terroristes mais si les habitants sont frappés de manière non intentionnelle, le Hamas en portera la responsabilité dans la mesure où il a de nouveau refusé une trêve humanitaire qu'Israël avait acceptée", a-t-il prétendu.
 
Vendredi dernier, le numéro un du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah avait traité les militaires israéliens de « lâches tueurs d’enfants et de civils ».


Trêve de 24 heures

Après avoir refusé samedi la trêve formulée par l'ONU, par la voix du  coordinateur spécial pour le Moyen-Orient à l'ONU Robert Serry afin de permettre "aux civils de récupérer et d'enterrer leurs morts", les factions de la résistance palestiniennes se sont finalemement résignés à l'accepter ce dimanche .

Selon le porte-parole du Hamas Sami Abou Zahri cette trêve qui est entrée en vigueur à partir de 14 :00  heures (11 :00 GMT) devrait durer 24 heures.



Mais cette trêve a été rejetée par l'entité sioniste. " Le Hamas devrait prouver qu'il respecte le cessez-le-feu pour qu'Israël l'accepte", a dit un responsable israélien, selon le site Arabs 48.

Samedi soir, l’armée israélienne avait annoncé l'avoir accepté arguant « une trêve humanitaire,..., pour offrir un répit à la population palestinienne ». Mais dimanche matin, Israël a annoncé sa fin et la reprise de ses opérations militaires sous prétexte de répliquer aux "tirs incessants de roquettes par le Hamas".
 

A Paris, les chefs de diplomatie des Etats-Unis, du Qatar, de Turquie et de pays européens avaient demandé samedi une prolongation de la trêve pour "24 heures renouvelables",

Selon l’AFP, le cessez-le-feu de 12 heures, qui a été respecté de 08H00 à 20H00 (05H00 à 17H00 GMT), a permis de retirer des décombres quelque 132 corps palestiniens, selon un bilan des services de secours.

Levée du blocus d’abord   

Depuis plus de deux semaines, le Hamas et toutes les autres factions de la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza répètent qu'ils n'accepteront de cessez-le-feu qu'en cas de levée du blocus imposé par Israël depuis 2006.
   "Aucune trêve humanitaire n'est valable sans retrait des chars israéliens de la bande de Gaza, sans que les habitants ne puissent retourner dans leurs maisons et que les ambulances transportant les corps soient libres de circuler à Gaza", a prévenu Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas à Gaza.
   
Les responsables israéliens excluent un retrait de Gaza tant que l'armée israélienne n'aura pas réduit à néant la puissance de feu du Hamas et en particulier détruit son réseau souterrain et ses tunnels, où il dissimule son arsenal, ses centres opérationnels et d'où ses combattants lancent des attaques au cœur de l'Entité sioniste.

Les ruines de Gaza
   
Avec la brève pause, partout dans le territoire, des habitants déplacés sont retournés dans leur quartier, où ils ont découvert des scènes de désolation: maisons défoncées, éventrées, effondrées, des dépouilles noircies au milieu des ruines et des traces de sang mêlées aux empreintes des chars israéliens.
  

Selon l'agence de presse palestinien al-Ray, le nombre des maisons détruites depuis le début de l'offensive israélienne s'élève à plus de 523, dont la plupart ont été rasés entièrement. Un quartier entielr, al-Nazzar a été complètement détruit à Chajaiyyé.

Le Hamas avait déconseillé à ces déplacés, dont plus de 160.000 ont trouvé refuge dans des locaux de l'ONU -- d'approcher des immeubles bombardés et des zones de combats de crainte d'engins non explosés ou piégés.
 "Nous avons peur d'ouvrir une porte et de tomber sur une bombe", a témoigné Khader Soukar, un rescapé de Chajaya, une banlieue particulièrement éprouvée à l'est de l'agglomération de Gaza.
   
Beaucoup se sont pressés d'acheter vivres et carburant, au milieu du ballet ininterrompu d'ambulances, tandis que le bourdonnement des drones rappelait la menace.

   
Mais les quelque 1,8 million de Palestiniens de Gaza, entassés dans la misère sur ce  minuscule territoire de 362 km2, savaient bien qu'ils n'en avaient pas fini avec les épreuves.