...avec Joumblatt, Zarif et Abdollahiane

Le week-end du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a été particulièrement chargé. Et Gaza était au coeur de ses discussions!

Il a rencontré le chef du parti socialiste progressiste (PSP)  Walid Joumblatt, et s’est de concerté par contact téléphonique avec le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Jawad Zarif, et cet après avoir rencontré son adjoint, Hussein Amir Abdollahiane en marge d’une visite que ce dernier a effectué dans la capitale libanaise.

Avec Joumblatt, dont la dernière rencontre remontait à janvier 2011, il a été question pendant deux heures et demie de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza, de l’expulsion de Chrétiens de la région irakienne de Mossoul, et de la situation politique interne libanaise. Sachant que le Liban en est à son 65ème jour consécutif sans chef de l'Etat.

Le phénomène de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL rebaptisé l’Etat Islamique-EI) a également été au menu des discussions. Joumblatt semblait vouloir s’enquérir auprès de sayed Nasrallah sur les atours de cette organisation, son idéologie, sa composition, et sa stratégie d’action.

Selon le quotidien libanais assafir, cette rencontre a insufflé de la chaleur dans les relations entre les deux hommes après une rupture de plus de deux ans, due en particulier à la position sur la crise syrienne.  Selon l'édition électronnique d'information Alahed News, Joumblatt n'a toujours pas changé de position, mais reconnait toutefois que le président syrien Bachar al-Assad l'a remporté dans la confrontation.  

En revanche, la guerre contre Gaza a été un véritable catalyseur entre les deux hommes.

«  J’ai voulu rencontrer Sayed Nasrallah pour parler de Gaza et connaitre son évaluation, surtout que la Palestine est le principe rassembleur de toute la nation arabe et islamique et nous avons conclu ensemble que le Hamas et Gaza devraient sortir triomphant », a dit le leader druze pour assafir.
Selon lui, une révision historique des guerres israéliennes a permis d’assimiler ce qui se passe aujourd’hui à Gaza a l’invasion israélienne du Liban en l’an 1982.

Et Joumblatt de poursuivre : «  Nous sommes parvenus avec Sayed Nasrallah à la conviction que la logique d’Israël est celle de la force, de l’arrogance et de la tuerie, et qu'elle ne lui permettra jamais de soumettre les peuples. Les exemples ne manquent pas à commencer par le siège de Beyrouth en 1982, en passant par le massacre de Sabra et Chatila puis par celui de Qana et les autres guerres qui ont suivi ».

Vendredi dernier, sayed Nasrallah avait assuré dans son discours à l'occasion de la journée mondiale d'AlQuds que le Hezbollah fera tout ce qu'il se doit pour soutenir la résistance face à l'offensive israélienne contre la Bande de Gaza.

Toujours selon le chef du PSP, le phénomène de l'EIIL est un danger imminent. «  Lorsque nous voyons l’expulsion des Chrétiens de Mossoul, en plus de la destruction des mausolées des prophètes dont celui de Younès (Jonas) nous nous rappelons l’assaut des Moghols lorsqu’ils ont incendié Bagdad », a-t-il signalé, assurant que l’EIIL constitue « un danger pour tous et qu’il faut être sur ses gardes au Liban ».

Concernant la situation libanaise interne, Joumblatt a refusé de dévoiler la teneur en détails de la discussion, se contentant de signaler qu’il a été question de « l’activation des efforts gouvernementaux ».

Interrogé s’il avait demandé à Sayed Nasrallah de cesser de soutenir le chef du Courant patriotique libre (CPL) le général Michel Aoun à la présidence, il a répondu négativement.

Des sources proches du Hezbollah ont assuré pour le quotidien libanais que l’atmosphère entre les deux leaders étaient très contractée et les positions concordantes sur la gravité de la situation dans la bande de Gaza et en Irak et sur les moyens d’y remédier.

Selon le quotidien libanais al-Akhbar , Joumblatt a offert au numéro un du Hezbollah un livre sur Sikes-Picot rédigé par James Bar intitulé "A line in the sand".

Avec Zarif

Avec le chef de la diplomatie iranienne, c’est Gaza qui a été le thème centrale du contact téléphonique. Il a été surtout question des moyens de faire cesser l’offensive contre elle.

Selon l’agence iranienne Mehr News, Zarif et Nasrallah ont insisté sur la nécessité de faire cesser le blocus imposé sur la bande de Gaza depuis plus de 8 ans. Les deux hommes ont aussi exprimé leurs vives inquiétudes des tentatives de semer la discorde communautaire dans la région dans le but d’affaiblir le monde islamique et se sont entendus sur la nécessité de rester vigilants et de se solidariser avec les peuples musulmans pour faire avorter cette zizanie.

Zarif a exprimé la position de son pays solidaire des revendications légitimes du peuple palestinien et qui estime que l’éveil du monde islamique est indispensable pour les réaliser.

Alors que Sayed Nasrallah a mis l’accent sur la nécessité de soutenir l’unité des factions palestiniennes et de rester fermement attaché a l’esprit de la résistance et de la persévérance. En appelant ente autre à tirer profit des capacités régionales et internationales influentes pour pousser l’ennemi israélien à suspendre ses crimes et l’empêcher de continuer à violer les lois internationales.

Avec Abdollahiane

Durant sa rencontre avec le vice-ministre Hussein Amir Abdollahiane qui était en visite au Liban, ce dernier l’a rassuré que la résistance palestinienne était parfaitement équipée et prête à faire face à tous les scenarios, qu’elle n’a utilisé que 5% de ses capacités balistiques et qu’elle cache des surprises importantes à l’ennemi sioniste s’il poursuit son agression.