22-11-2024 06:57 PM Jerusalem Timing

Manifestations pro palestiniennes: Français et Belges enclins à les réprimer

Manifestations pro palestiniennes: Français et Belges enclins à les réprimer

Manifestation à Tel Aviv pour laisser les Palestiniens vivre en paix. Et plus grande manifestation dans l’histoire des Etats-Unis

Fini la liberté d’expression, la liberté de rassemblements,..., plusieurs Etats européens sont disposés à oublier les valeurs pour lesquelles ils ont lutté durant des siècles pour plaire à Israël. En tête la France, et la Belgique.

Au fil des ans se durcissent les conditions pour organiser les rassemblements pro palestiniens : interdictions et interpellations vont de pair cette année.  A tel point qu’Amnesty international et Human Rights Watch se sont inquiétées des restrictions à la "liberté de réunion".
  

A tel point que le président français François Hollande à été critiqué aussi bien par sa gauche que par une partie de l'opposition de droite pour avoir joué le pompier pyromane en interdisant des manifestations, au motif  qu'il faut "faire respecter l'ordre républicain et refuser les slogans qui expriment la haine".

 

Samedi dernier, des interpellations ont eu lieu à Paris, lorsque des dizaines milliers de personnes ont défié l'interdiction de manifester décrétée avec pour prétexte  les violents débordements lors de précédentes manifestations interdites.
Selon le ministère de l'Intérieur, soixante-dix personnes ont été interpellées, dont trente placées en garde à vue, en marge de la manifestation.
   
Ignorant les mises en garde, quelque 5.000 personnes s'étaient rassemblées place de la République, point de départ initialement prévu du cortège, sans chercher à défiler en début d'après-midi. Ensuite des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Un abribus a été détruit et des pierres lancées sur des magasins.

Deux heures plus tard la manifestation rassemblait 10.0000 personnes selon les organisateurs, 4.000 selon le ministère de l'Intérieur.

Au total, environ 2.000 policiers et gendarmes avaient été déployés place de la République et dans le quartier de la Bastille où des incidents avaient éclaté près d'une synagogue à l'issue d'une manifestation le 13 juillet.
 

Selon des sources policières, elles avaient reçu des "consignes de fermeté" pour intervenir en cas notamment de "slogans ou manifestations antisémites".

Importer le conflit
   
   
"Israël hors de Palestine, il est fini le temps des colonies", "Israël assassin, Hollande complice", "Nous sommes tous des Palestiniens," scandaient les manifestants.
  

De jeunes hommes hissés sur une colonne ont activé des fumigènes aux couleurs de la Palestine et brûlé un drapeau israélien, sous des applaudissements.
 

Le 14 juillet dernier, le président François Hollande avait relancé le prétexte auquel recourent les autorités françaises pour réprimer les mouvements de soutien au peuple palestinien : pas question de laisser "s'importer" en France le conflit israélo-palestinien.

Cette déclaration est intervenue au lendemain des débordements près de synagogues, dans le quartier de la Bastille, débordements dus à l’intervention des nervis de la Ligue de Défense juive( mouvement fasciste sioniste français), et de l’aveu du responsable de la synagogue qui a tenu à rétablir la vérité quelques jours plus tard, ne cachant pas son embarras face à la LDJ, 
  

Dans les autres villes de France, les manifestations se sont déroulées dans le calme, comme chaque week-end depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza il y a près de trois semaines.

Interpelé pour avoir brûlé le drapeau israélien

Même scène dans la capitale belge où la manifestation pro palestinienne de Bruxelles, qui a rassemblé 5.000 participants selon l’AFP, s’est terminée par une dizaine d'interpellations.
 

Ces interpellations concernent une dizaine de jeunes, qui ont tenté de brûler un drapeau israélien. Ils ont également jeté des pavés sur les forces de l'ordre, a indiqué l'agence Belga.
   
Selon le porte-parole de la police de Bruxelles, Christian De Coninck, quelque 5.000 manifestants ont pris part à cette marche organisée par la plate-forme Urgence Gaza qui regroupe diverses associations, ONG et syndicats.

La manifestation a débuté vers 15H00 (13H00 GMT) près de la Gare du Nord à Bruxelles et a été bloquée par les forces de l'ordre, suite à des débordements, avant de reprendre. La manifestation s'est achevée près du rond-point Schuman, tout près des institutions européennes.

A Tel-Aviv : laissez les vivre

Ironie du sort, en Israël et aux Etats-Unis les manifestations pro palestiniennes dispsent davantage de liberté.
 

À Tel Aviv, plusieurs milliers d'Israéliens se sont rassemblés samedi soir pour réclamer la fin de l'opération dans la Bande de Gaza.
  

Cette manifestation, organisée par un collectif d'organisations de gauche et d'extrême-gauche, est la plus importante des opposants à la guerre depuis le début de l'offensive israélienne le 8 juillet.
  

Les participants se sont réunis sur la place Yitzhak Rabin, du nom de l'ancien Premier ministre assassiné, malgré un ordre de la police qui avait annoncé quelques heures plus tôt que la manifestation était interdite pour des "raisons de sécurité", par crainte de tirs de roquettes de Gaza.
 
Les manifestants ont brandi de nombreuses pancartes proclamant: "Il y a une autre voie" que la guerre, "Libérez Gaza maintenant, laissez-les vivre", en parlant des habitants palestiniens de Gaza, "Stop à la guerre et à l'occupation" de la Cisjordanie.
Une des organisatrices, Ifat Solel, militante du Meretz, un parti d'opposition de gauche, a expliqué que ce rassemblement visait à faire comprendre qu'il ne pouvait "y avoir de solution militaire, mais uniquement politique".
"Il ne faut pas avoir peur de la paix", a-t-elle plaidé.
   
De très importantes forces de police étaient déployées autour de la place pour contenir quelques centaines de contre-manifestants d'extrême-droite et éviter des affrontements.

Plusieurs manifs aux USA

 

Les villes américaines se sont elles aussi mêlées aux protestations anti israéliennes, et ce pour la première fois dans l’histoire de ce pays, totalement acquis à la cause sioniste.

Et c’est à Chicago qu’a eu lieu la  grande manifestation de soutien aux Palestiniens ,  avec la participation de 17 milles manifestants.

Selon le site info-Palestine, le principal organisateur de ce rassemblement, l'Alliance pour la Justice en Palestine a annoncé, par la voix de son leader Rafiq Jaber Shouaibi, que les manifestations se poursuivront jusqu’à la fin de l'agression sioniste. Shouaibi a réclamé de répondre aux conditions de tous les palestiniens, y compris la levée du siège sur Gaza et la mise en place d’un aéroport et d’un port permettant la liberté de circulation et de commerce pour les palestiniens et la libération des prisonniers ainsi que d'autres conditions.

D’autres manifestations ont eu lieu dans six grandes villes américaines : San Fransisco, Dearborn, Memphis, Seattle, Richmond.

Des milliers à Rotterdam contre "le génocide"
   
Quelque 10.000 manifestants pro palestiniens, selon l’AFP, se sont rassemblés dimanche à Rotterdam, dans l'ouest des Pays-Bas, pour protester contre le "génocide" dans la bande de Gaza, ont rapporté les médias néerlandais.
   
La manifestation, avec but principal d'attirer l'attention sur le nombre d'enfants tués à Gaza, s'est déroulée sans incidents, encadrée par une présence policière discrète, selon la télévision publique néerlandaise NOS.
  

De nombreux manifestants portaient des drapeaux palestiniens ou des banderoles "Boycott Israël" ou "Libérez la Palestine", d'autres arboraient un traditionnel keffieh noir et blanc, selon l'agence de presse ANP.
   
Les manifestants ont posé sur le sol des boîtes ressemblant à des petits cercueils ainsi que des poupées, brûlées pour certaines, pour symboliser les enfants tués à Gaza dans l'offensive israélienne lancée le 8 juillet à Gaza et qui a fait plus de mille morts du côté palestinien.