Sayed Nasrallah a révélé certains caratères de la pensée de l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, que beaucoup de gens ne connaissent pas.
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours à l'inauguration d'un congrès sur la personnalité et l'esprit du guide suprême de la Révolution islamique en Iran Sayed Ali Khamenei, tenu à Beyrouth.
Voici les idées principales de son discours:
"J’ai l’honneur de participer à l’inauguration de votre congrès. C’est la première fois qu’un congrès intellectuel et scientifique sur le guide suprême l’ayatollah Sayed Ali Khamenei a lieu en dehors de l’Iran. Je remercie tous les organisateurs de ce congrès, les responsables et les participants, surtout ceux qui sont venus d’autres pays pour y prendre part.
Ma connaissance personnelle et directe de l’imam khamenei remonte à l’an 1986. Les multiples rencontres m’ont permis de découvrir sa façon d’analyser les événements, de prendre les décisions, ainsi que son caractère moral élevé, lui qui est humble, miséricordieux, et qui mène une vie simple.
J’ai lu beaucoup de ses livres, et je prétends avoir suivi la grande majorité de ses discours depuis sa succession à l’imam Khomeiny. J’ai entendu aussi ses leçons en dogmes, je me suis informé des témoignages des personnes qui lui sont proches au niveau de son esprit de et de son jihad à tous les plans.
A la base de tout ce bagage, on peut dire que nous sommes face à un grand imam qui nous guide vers le bon chemin. Cet imam possède une vision globale et profonde des choses, basée entre autre sur sa base intellectuelle et sur sa connaissance des besoins de la nation (…).
Pour cette raison on le voit suivre tous les dossiers à partir de cette vision globale.
Ce guide connait les moindres détails de tous les dossiers qu’on lui présente. Je vais citer des exemples à ce sujet :
Lorsque l’imam rencontre des oulémas et des professeurs des écoles religieuses (la Hawza), il leur parle comme un expert informé de tous les détails concernant la réalité de ces hawzas, les cursus, les études, les problèmes actuels. De même, lorsqu’il reçoit des professeurs universitaires, des directeurs ou des enseignants scolaires, il s’attarde sur la situation pédagogique de ces institutions, sur les difficultés auxquelles elles font face, et sur leurs horizons.
Devant les sociétés féminines, il présente sa vision sur le rôle de la femme, sur son poste dans la société et sur son rôle contemporain.
Dans le domaine économique, il détaille toute l’approche islamique dans ce domaine.
Il parle longuement de l’industrie devant des industriels, il parle de cinéma, de l’environnement et du domaine militaire en tant qu’expert et savant.
Une fois, j’étais présent à une réunion qu'il présidait. J’étais étonné de découvrir qu’il connait les tactiques des combats et les armes stratégiques !
Nous sommes vraiment devant une personnalité exceptionnelle. Beaucoup de gens ne le connaissent pas.
Nous sommes tristes de voir à quel point cet imam est opprimé, tant de la part de sa nation que de la part des Iraniens eux-mêmes!
C’est une personnalité assiégée par les ennemis qui cachent sa lumière du monde. Notre responsabilité est de présenter cet imam à la nation pour qu’elle puisse en profiter à tous les niveaux, au moment où la nation fait face à tout genre de défis. Tel est l’objectif de ce congrès.
Je vais évoquer la dimension politique de cet imam qui adopte à chaque occasion des positions courageuses face à tous les développements dans la région.
Je vais vous présenter des témoignages sur ses positions concernant notre région. Quand un intellect en Iran perçoit les événements dans notre région avec un haut niveau de précision et de clarté, ceci révèle ce côté exceptionnel de sa personnalité.
J’ai choisi des événements que nous avons vécus ces deux dernières décennies.
Je commence par le congrès de Madrid. Après la tempête du désert, les Etats-Unis sont devenus une grande puissance, ils ont invité tous les pays de la région, dont le Liban et la Syrie, à un congrès.
A cette époque, de grands changements ont eu lieu sur le plan international, et l’administration américaine s’est dit décidée à réaliser la paix dans notre région. Tout le monde était certain que le processus de paix était proche et inéluctable. Seul l’imam Khamenei avait une position différente.
Il a dit que ce congrès n’aboutira à aucun résultat et que les Etats-Unis ne pourront pas imposer de processus de paix dans cette région. Aujourd’hui, et après vingt ans, nous entendons les parties ayant participé aux négociations se plaindre de l’inefficacité de ces deux décennies et de la déception causées par ces négociations !
En 1996, tout le monde se rappelle de la grande percée au niveau des négociations israélo-syriennes, et on disait qu’Isaac Rabin était prêt à se retirer du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin 1967. Au Liban, tout comme en Syrie, tout le monde considérait que ce processus s’approchera de sa fin, et que le reste n’est que de petits détails.
A cette époque, nombreuses personnalités nous ont dit que tout est fini et qu’il n’est plus nécessaire de faire des sacrifices. Certains nous ont même appelés à changer notre identité, notre programme politique, et à trouver une solution à notre arsenal militaire.
A cette époque, toute erreur au niveau de l’évaluation des faits aurait eu de répercussions très dangereuses. Si la résistance s’était arrêtée, on n’aurait pas pu réaliser les victoires.
Nombreux responsables iraniens avaient cette même vision, mais quand j’ai rencontré l’imam Khamenei, il m’avait dit : « Je ne pense pas que ce processus de paix entre Israël et la Syrie aura lieu. Je vous propose en tant que résistance de poursuivre votre action, et de multiplier vos opérations pour réaliser la victoire ». Il m’a conseillé de ne pas prendre en compte tout ce qui est dit !
Juste après trois semaines, Isaac Rabin prononçait un discours à Tel Aviv, un extrémiste, et ils sont tous des extrémistes, a ouvert le feu sur lui et l’a tué. Perez lui a succédé. Par ailleurs, certains avaient cru que la résistance palestinienne, à cause de lourdes frappes qu’elle a subies, ne pourra plus faire d’opérations militaires.
A Charm el cheikh, les dirigeants se sont ensuite réunis pour défendre Israël et ont lancé des menaces contre le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah. Ils ont pris la décision de couper les ressources de financement à ces mouvements.
Ensuite, est venue l’attaque israélienne des « raisins de la colère » (contre le Liban). Netanyahu a vaincu Peres sur le plan politique israélien et ils sont retournés à la case zéro, et il s’est avéré une fois de plus que l’Imam avait raison.
Au sujet de la résistance au Liban, l’imam Khamenei parlait toujours de sa victoire. Il nous disait qu’il était confiant que la résistance va triompher, et ce, à la base de ses convictions religieuses selon lequel celui qui défend la religion de Dieu, Dieu le fera triompher.
L’ennemi israélien s’enlisait de plus en plus dans la bourbe, il n’était pas capable de lancer des attaques. Nous attendions pour voir ce que l’ennemi va faire.
En 2000, des élections gouvernementales ont eu lieu, Ehud Barak et Benjamin Netanyahu étaient en lice. Tous les deux ont promis de se retirer du Liban le 7 juillet 2000, et tout le monde croyait que nous devrions attendre cette date pour voir le retrait israélien.
On disait que l’armée israélienne ne se retirera pas avant cette date, et qu’il sera facile pour Barack de dire à son peuple que le retrait est une erreur stratégique parce qu’aucune partie ne nous a donné de garanties sécuritaires.
Je ne vous cache pas que la résistance libanaise avait cette même vision.
Nous avons rencontré l’imam khamenei. Il nous a surpris en disant que votre victoire au Liban est très imminente, et qu’elle est plus proche que vous ne le considérez. Pourtant il n’y avait aucun signe sur des préparatifs israéliens pour se retirer du Liban. L’imam nous a demandé de préparer le discours de cette victoire. Nous sommes rentrés au Liban avec une vision différente, et nous nous sommes bien préparés pour cette victoire !
Lors de la guerre de juillet en 2006, surtout lors des premiers jours, on sait bien qu’il s’agissait d’une guerre internationale au niveau de son déclenchement, d’une guerre arabe au niveau du soutien et du financement, et d’une guerre israélienne au niveau de l’exécution.
Cette guerre avait pris pour slogan l’éradication de la résistance au Liban. L’imam m’a transmis une lettre orale via un des amis qui est venu à la banlieue au moment où les immeubles tombaient. Il a comparé cette guerre à la guerre de « Khandak ou Ahzab », quand Qoreish (l’ennemi à l’époque) appuyé par les Juifs de la Médine et des tribus ont assiégé le Prophète (S) et ses compagnons et décidé de déraciner ce groupe de croyants.
Il nous a dit ayez confiance en Dieu, vous allez triompher et je vous dis plus que ça, quand cette guerre se termine par votre victoire, vous allez devenir une force que personne ne pourra affronter.
Qui pourra croire qu’il allait parvenir à ce genre de conclusion, notamment lors des premiers jours de la guerre.
Après les événements du 11 septembre, et la décision américaine de faire la guerre à l’Afghanistan et l’Irak, à cette époque on se rappelle comment tout le monde a eu peur et nombreux ont cru que notre région est entrée dans l’ère américaine et que cette puissance américaine va rester plus de 100 cent ans dans notre région.
J’étais en visite en Iran, j’ai rencontré l’imam khamenei, et je lui ai demandé son avis, lui, qui se trouve en Iran, pays limitrophe avec l’Afghanistan, entouré par des arsenaux de guerre .
Il m’a dit que contrairement à tous les pays de la région qui se préparent à trouver des consensus avec les Américains, même certains responsables iraniens disaient au guide que telle est la réalité et nous devons trouver une issue, il refusait à la base d’une vision stratégique cette approche.
Il m’a dit : Ne sois pas étonné, les Etats unis sont arrivés à leur apogée, lorsqu’ils viendront en Irak et en Afghanistan, ils commenceront à décliner.
C’est le début de leur déclin, lorsque les bases et les arsenaux américains dans la région ne seront plus suffisants, et que les Etats-Unis se trouveront obligés de demander à d'autres pays de faire intervenir leur machine de guerre , c’est un signe de faiblesse.
Ils vont s’enliser dans la bourbe, ce qui se passe nous pousse à être plus optimistes face à la libération prochaine de notre région.
Je peux vous dire que lors de la dernière décennie, nous avons fait face à de grands dangers, ils ont mené tout genre de guerre, militaire, médiatique, et psychologique pour occuper notre région et tel était le projet de George Bush afin d’y bâtir le nouveau Moyen-Orient.
Face à cette guerre très dangereuse à l’époque, l’imam faisait preuve de grande sagesse.
Sur le plan israélien, Sayed khamenei considère que cette entité est en voie de disparition prochaine, il pense que le processus des négociations n’aboutira nulle part. Tout ce qui se passe en Palestine et dans notre région, que ce soit sur le plan des négociations, des exploits des résistances, de la révolte des refugiés palestiniens dernièrement montrent que ce peuple n’a pas désespéré.
Cette génération de jeunes a vécu l’ère des victoires, cette génération nous rassure que les jeunes sont plus que jamais déterminés à retourner à leur terre.
Pour nous, "Israël" va prochainement disparaitre à la base des victoires, du courage des jeunes générations et de la faiblesse de la direction sioniste.
Ceci démontre la véracité des positions de l’imam et son courage. Certes, avec le soutien de Dieu, nous sommes face à une personnalité exceptionnelle qui nous guide avec sagesse.
En cette occasion, nous saluons les Palestiniens et les Syriens courageux qui se sont dirigés vers les frontières, dans un message clair sur la détermination de notre peuple face au soutien américain permanent à Israël qui a dit qu’Israël avait le droit de se défendre.