Les Américains ont réclamé l’arrêt des aides à "Israël". Les Chiliens ont exigé la rupture des relations avec l’entité sioniste. Pour les Français, Hollande est "complice".
Au moment où le massacre des Palestiniens bat son plein dans la bande de Gaza, des milliers de personnes ont manifesté samedi devant la Maison Blanche à Washington, pour réclamer la fin de l'agression israélienne.
Les protestataires ont brandi des pancartes appelant à la fin de l'aide américaine accordée à l'Entité sioniste ou demandant de sanctionner "Israël", qu'ils ont qualifié de régime terroriste.
Les manifestants ont occupé sans incidents une bonne partie du Parc Lafayette, situé juste en face de la résidence présidentielle.
Cette manifestation pro-Gaza est la plus importante devant la Maison Blanche depuis le début de l’agression contre Gaza qui a débuté le 8 juillet dernier.
Les Chiliens exigent la rupture des relations avec l’entité sioniste
A Santiago du Chili, plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens ont manifesté samedi pour demander à la présidente Michelle Bachelet de rompre les relations diplomatiques avec « Israël ».
"Rompons, rompons les relations avec Israël", ont scandé, selon les organisateurs, 10.000 manifestants qui ont battu le pavé en brandissant des centaines de drapeaux palestiniens et portant le "keffieh" (foulard arabe) au cou et à l'épaule.
"Nous demandons à la présidente Michelle Bachelet d'expulser l'ambassadeur d'Israël et de rompre les relations avec Israël. Nous voulons dire au monde que les Chiliens s'opposent au massacre israélien", a affirmé à l'AFP Mauricio Abu-Gosh, président de la Fédération des Palestiniens au Chili.
"Israël assassin, Hollande complice"
En France, des milliers de manifestants ont défilé samedi après-midi à travers le pays, dont plus de 10.000 à Paris, pour dénoncer l'agression israélienne contre Gaza et la position du gouvernement français, aux cris de "Israël assassin, Hollande complice".
Des manifestations pro-palestiniennes se sont déroulées sans incident à Lyon (centre-est), Marseille (sud), Lille (nord), Montpellier (sud) et Avignon (sud).
La principale manifestation a rassemblé dans le calme à Paris entre 11.500 personnes, selon la préfecture de police, et 20.000 selon les organisateurs.
"On est là pour dire notre soutien total à la résistance palestinienne et dénoncer ce gouvernement de la honte, aligné sur la position d'Israël", a déclaré à Paris Omar Alsoumi, l'un des responsables du Palestinian youth movement (PYM).
Dans la foule, encadrée par un important service d'ordre interne, figuraient des personnalités comme l'humoriste Guy Bedos ou le trotskyste historique Alain Krivine, mais aussi une multitude d'anonymes.
Amar, 60 ans, a dit soutenir "de tout coeur le peuple palestinien et la politique du Hamas qui combat d'une manière régulière et ne s'attaque pas au faible comme le fait Tsahal (l'armée israélienne)". Pour lui, la position de la France est "catastrophique". "Je suis français et je n'ai jamais été déçu de la France comme cette fois-ci".
Dans le cortège parisien flottaient les drapeaux d'Europe écologie les Verts, du parti communiste, du Nouveau parti anticapitaliste, de la Confédération générale du travail et de nombreuses associations qui soutiennent le peuple palestinien, comme le Parti des Indigènes de la République.
L'agression israélienne contre Gaza a déjà coûté la vie à plus de 1746 martyrs dont 400 enfants et plus de 9200 blessés en grande majorité civils.