De nombreux experts sont méfiants quant aux promesses de boucher ces tunnels car les renseignements israéliens ne semblent pas avoir d’informations exactes sur leur nombre et emplacements précis..
L'entité sioniste n'enverra pas de délégation pour négocier la normalisation de la situation dans la bande de Gaza, prévue au Caire avec la médiation des Egyptiens, écrit lundi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Cette information a été rapportée par les médias israéliens, qui se réfèrent à des sources du gouvernement. Dans le même temps, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé d'annoncer quand il comptait stopper l'opération Bordure protectrice lancée à Gaza le 8 juillet dernier.
La trêve humanitaire de 72 heures annoncée samedi dernier pour accompagner les négociations cairotes a été rompue une fois de plus. L'artillerie israélienne a ouvert le feu sur la région sud de l'enclave palestinienne, mais Tel-Aviv a déclaré que les combattants du Hamas avaient ouvert le feu en premier, en tirant des roquettes sur le territoire israélien. De plus, les représentants de Tsahal – l'armée d'occupation israélienne - ont annoncé qu'une heure et demie après le début de la trêve, les extrémistes palestiniens avaient attaqué un poste de l'armée israélienne, tuant deux personnes. Le lieutenant Adar Goldin est porté disparu. Tel-Aviv pense que le militaire a été kidnappé, tandis que la presse locale parle déjà d'un "deuxième Gilad Shalit". "Il n'est plus question de stopper l'opération", a déclaré une source du gouvernement israélien au journal Haaretz, au sujet de la nouvelle escalade du conflit.
Si, au cours des premiers jours de l'opération, les militaires disaient qu'il s'agissait seulement de faire cesser les tirs de roquettes du Hamas, à présent les stratèges de Tsahal parlent de destruction de tous les tunnels creusés par les terroristes pour commettre des attentats contre l'occupation israélienne.
De nombreux experts sont méfiants quant aux promesses de boucher ces tunnels car les renseignements israéliens ne semblent pas avoir d'informations exactes sur leur nombre et emplacements précis, comme l'indiquent les circonstances de l'enlèvement du lieutenant Goldin - dont les camarades ont examiné les lieux après les faits et ont découvert un nouveau sous-terrain s'enfonçant dans le territoire israélien sur deux kilomètres.
Les déclarations des politiciens et des militaires israéliens sont contradictoires. D'une part, Netanyahu appelle la population à se préparer à une longue guerre. De l'autre, le commandement affirme qu'il ne reste que quelques jours avant la fin de la phase terrestre de l'opération.
Enfin, le premier ministre vient d'annoncer que même après la destruction de tous les tunnels l'opération militaire à Gaza serait reformatée: "les forces seront redéployées" dans le cadre d'un nouveau plan préparé par le gouvernement. Bien évidemment, ses détails ne sont pas divulgués.
Les experts ignorent ce que Tel-Aviv entend par "guerre jusqu'à la victoire" et de quelles ressources disposent les Israéliens. Les médias occidentaux écrivent que l'entité sioniste subit une pression publique de la part de l'Onu et des organisations des droits de l'homme, qui tirent la sonnette d'alarme concernant les victimes de plus en plus nombreuses à Gaza, mais aussi de la part de ses plus proches alliés – les USA.
A la veille de l'abandon des négociations au Caire, Washington aurait insisté sur l'arrêt immédiat de l'opération terrestre dans l'enclave palestinienne. George Friedman, fondateur et président de la société privée américaine Stratfor, qui oeuvre dans le domaine du renseignement, pense que dans les conditions actuelles l'entité sioniste misera sur la force, alors que le Hamas – sur la durée.
"L'effusion de sang se poursuivra. Les Israéliens ne pourront réussir qu'en occupant Gaza et en y maintenant leur présence militaire à long terme. Cela permettrait aux ingénieurs de découvrir l'emplacement des bunkers du Hamas, mais entraînerait de nouvelles pertes. Le Hamas s'engagerait dans la guérilla sur son territoire et ne reculerait pas", estime l'expert.
Avec ria novosti