La frappe préventive du Hezbollah en Syrie a repoussé le terrorisme du Liban.
La bataille d’Ersal constitue une partie de la scène de l’effondrement régional global de l’Irak à Gaza, passant par la Syrie et le Liban. Cette bataille est en effet l’une des plus dangereuses manifestations du débordement du conflit syrien vers le Liban.
Cette position pessimiste des combats en cours à Aarsal entre l’armée libanaise et les miliciens de l’Etat islamique (EI) est partagée par plusieurs diplomates occidentaux accrédités à Beyrouth.
Le « scénario » de la guerre contre le camp des réfugiés palestiniens al-Bared en 2007 est toujours vivant dans l’esprit de ces diplomates, qui confirment toutefois que « la situation actuelle est plus dangereuse ».
La prompte visite effectuée par l’ambassadeur américain au Liban David Hill au commandant de l’armée le général Jean Qahwaji dimanche dernier, quelques heures après l’éclatement de la bataille d’Ersal, constituerait la preuve sur la dangerosité de cette bataille contre des gangs qui ont préparé un plan solide pour vaincre l’armée et les forces sécuritaires dans ladite ville de la Békaa afin de mettre la main sur la ville et ses habitants.
Des sources diplomatiques occidentales soulignent que les Etats-Unis n’ont jamais manqué de soutenir l’armée libanaise et qu’ils le feront dans les combats actuels, citant le communiqué de l’ambassade américaine de dimanche dernier.
Ces mêmes sources se sont demandé des raisons du retard de la livraison des armes françaises aux soldats libanais, surtout que les Saoudiens ont payé la somme qui leur est due et qui atteint les 3 milliards de dollars.
Au début des combats, les milieux diplomatiques occidentaux ont émis des craintes face à une guerre d’usure visant à écraser l’armée libanaise. Mais hier lundi, ces mêmes diplomates affichaient un certain optimisme. « Ce qui se passe est très dangereux, mais il est clair que l’armée a les capacités nécessaires pour contrôler la situation », affirment-ils.
Tout en assurant que l’éclatement de la situation à Aarsal était prévu, à la base de renseignements sur des préparatifs militaires en cours depuis des mois parmi les réfugiés syriens, ces milieux occidentaux ont reconnu que le Hezbollah a joué un rôle essentiel dans l’éloignement de la vague de terroristes du Liban.
Ils ont assimilé la frappe préventive menée par le Hezbollah à Qousseir et au Qalamoune à l’action de l’armée américaine en Afghanistan, qui a empêché al-Qaida de s’activer aux Etats-Unis en le frappant dans son pays d’origine.
Et de reconnaitre aussi que le comportement du Hezbollah a empêché que le feu syrien ne se propage au Liban depuis bien longtemps.
S’agissant du Sud Liban, ces milieux politiques occidentaux ont indiqué qu’un équilibre de force a été instauré dernièrement depuis le déclenchement de la guerre à Gaza. L’armée israélienne était occupée dans sa guerre contre le Hamas alors que le Hezbollah combattait les terroristes en Syrie, ce qui a établi un équilibre entre les deux parties empêchant ainsi une guerre imminente surtout sur les territoires libanais.
Et d’assurer enfin que les groupes terroristes se nourrissent du vide ou de la faiblesse institutionnelle dans certains pays, ce qui nécessite l’élection d’un président de la République au Liban pour préserver la situation sécuritaire du pays.
Traduit du site assafir