Plus de 15.000 Frères musulmans, sont emprisonnés et des centaines ont déjà été condamnés à mort, dont les principaux leaders.
Douze hommes ont été condamnés à mort mercredi en Egypte pour le meurtre il y a près d'un an d'un général de police qui coordonnait un raid dans un bastion des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée.
Le général Nabil Faraj avait péri en pleine vague d'une impitoyable et sanglante répression visant les partisans du président déchu, le premier à avoir été élu démocratiquement depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011 mais destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet 2013.
L'Egypte est, depuis cette date, dirigée d'une main de fer par le maréchal à la retraite Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée tombeur de M. Morsi, lui-même élu président en mai après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, la confrérie islamiste des Frères musulmans au premier chef.
Un tribunal du Caire a confirmé mercredi la peine de mort prononcée en juin contre 12 hommes accusés de la mort du général, atteint d'une seule balle, a indiqué à l'AFP un responsable de cette juridiction. Les condamnés peuvent se pourvoir en cassation. Sept sont détenus, les cinq autres en fuite. Dix autres accusés ont écopé de la prison à vie.
Le général coordonnait le 19 septembre 2013 une opération commando de la police et de l'armée à Kerdassa, une ville de la banlieue du Caire, réputée être un fief des Frères musulmans. Un mois plus tôt, le 14 août, les forces de l'ordre avaient tué en un seul jour dans la capitale plus de 700 manifestants pro-Morsi qui réclamaient le retour de leur président.
Ce drame des places Rabaa al-Adawiya et Nahda, en plein centre du Caire, avait été le point d'orgue de la répression qui a fait au total plus de 1.400 morts dans les rangs des pro-Morsi à ce jour. Plus de 15.000 Frères musulmans, la confrérie islamiste de M. Morsi qui avait remporté toutes les élections depuis la chute de Moubarak, ont été emprisonnés et des centaines ont déjà été condamnés à mort, dont les principaux leaders des Frères.
M. Morsi lui-même encourt la peine capitale dans divers procès.