26-11-2024 06:17 PM Jerusalem Timing

Russie: exercices aériens dans la région d’Astrakhan

Russie: exercices aériens dans la région d’Astrakhan

Les exercices militaires dans la région d’Astrakhan (Sud-Ouest de Russie), prévus il y a un an sont considérés comme une agression de Moscou.






Un conflit entre deux pays imaginaires est au centre du scénario d'exercices aériens russes dont la phase active a débuté mercredi sur le polygone d'Achoulouk, dans la région d'Astrakhan (Volga), a annoncé l'état-major des exercices.

Près de 6.500 militaires, 800 matériels, des systèmes de missiles sol-air S-300 et plus de 100 avions et hélicoptères participent aux exercices qui se dérouleront jusqu'au 8 août dans les régions militaires du Centre et de l'Ouest.

Pendant les exercices à tirs réels organisés par l'Armée de l'air et la Défense antiaérienne russes, les troupes de deux Etats imaginaires, Mourmania et Ouralia, s'entraîneront à s'attaquer l'un autre et à repousser ces attaques. Le commandant en chef de l'Armée de l'air russe Viktor Bondarev dirige les manœuvres. Des cibles volantes jouent le rôle de missiles balistiques.

Les Etats-Unis ont récemment exprimé leur préoccupation face à l'intention de Moscou "d'organiser des exercices importants de l'aviation de combat dans les régions voisines de l'Ukraine", bien que le polygone d'Achoulouk se trouve à un millier de kilomètres de la frontière ukrainienne.



La réponse militaire à une menace inexistante


 L’hystérie des pays occidentaux par rapport à la Russie prend de l’ampleur. Les exercices militaires dans la région d’Astrakhan (Sud-Ouest de Russie), prévus il y a un an sont considérés comme une agression de Moscou. Et en réponse, l’OTAN est en train de concentrer ses troupes et son équipement militaire près de l’Ukraine.

Jeudi, le croiseur de la marine américaine Vella Gulf est entré dans la mer Noire. Ce navire militaire, équipé d’un système de défense antimissile et de défense antimissile Aegis, avec des hélicoptères polyvalents embarqués, des missiles de croisière Tomahawk et des missiles anti-aériens guidés Standard à bord, se base de fait en mer Noire. Le navire quitte cette zone uniquement pour quelques jours, prévus par le règlement international. En l’absence de ce navire, les eaux de la mer Noire sont sillonnées par d’autres navires et sous-marins des pays-membres de l'OTAN. Selon le commandement occidental, ces navires ont pour vocation de « contribuer à la paix et la stabilité dans la région ». C’est par ce même argument qu’étaient expliqués les exercices militaires dans les Etats baltes près des frontières de Russie. La nécessité de réviser les projets de l'alliance et augmenter l'intensité et l'ampleur des nouveaux exercices militaires en Europe est expliquée par le commandement de l’OTAN par sa politique de dissuasion. L’objectif de cette politique est d’endiguer la soi-disant « agression russe », dont les pays-membres de l’OTAN voient la manifestation notamment dans les exercices militaires qui se déroulent à 800 kilomètres des frontières ukrainiennes, souligne l’expert militaire Viktor Baranets.

« L’intensité des exercices militaires de l’OTAN dans les différents pays de l’Europe a triplé au cours de ces derniers mois », explique-t-il. « Mais lorsque la Russie, qui a adopté en 2013 un plan d'entraînement au combat des forces armées, mène des exercices militaires d’après ce plan, cela suscite une vive critique aux Etats généraux de l’OTAN et aux Etats-Unis. Nous sommes confrontés ici à l’hypocrisie traditionnelle de Bruxelles et de Washington. »

En accusant la Russie de menace hypothétique, les Etats-Unis apportent une aide financière à l’Ukraine, fournissent des produits militaires dans ce pays, et y envoient des conseillers et des formateurs. L’OTAN envisage de nommer l’Ukraine son allié militaire non-membre du bloc. Dans ses nombreuses interviews, le Secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen raconte que les pays du bloc préparent à la hâte leurs forces de réaction rapide pour refléter la menace venant de Moscou.

Pour sa part, Moscou fait tout son possible pour arrêter le cliquetis des sabres concernant la situation en Ukraine. Si les pays occidentaux craignent la concentration mythique des troupes russes près de la frontière ukrainienne, les observateurs de l'OSCE doivent donc venir sur place, et la patrouille aérienne de l’OTAN doit surveiller la zone. Mais les pays occidentaux ne croient pas en leurs propres sources, le ministère russe de la Défense est toujours prêt à leur fournir ses rapports d’enquête sur la situation dans la région. Le ministère a l’intention de mettre prochainement en ligne les images des exercices militaires menés par les forces armées russes. L’information objective sera ainsi communiquée aux représentants de la communauté de renseignement des pays occidentaux, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à ce problème.