La Banque centrale européenne s’inquiète de l’augmentation des risques géopolitiques le monde, plus élevés que lors des précédents mois.
L'euro et le dollar ont soudainement décroché vendredi matin face au yen, alors que le président américain Barack Obama a annoncé avoir autorisé des frappes militaires ciblées en Irak.
Peu après cette annonce, faite vers 10H30 heure Tokyo (01H30 GMT) et précédée de rumeurs dans les médias, le billet vert se situait à 101,91 yens, contre environ 102,10 yens une heure et demie plus tôt.
L'euro est quant à lui passé sous la barre des 136 yens, au plus bas depuis fin novembre 2013, alors qu'il était encore à 136,40 en début de matinée.
La monnaie japonaise a tendance à servir de valeur refuge lors des périodes de crise en Occident.
Les annonces de M. Obama sur l'Irak interviennent dans un contexte géopolitique déjà tendu avec la crise ukrainienne qui oppose Moscou et la communauté internationale.
Face aux sanctions économiques des capitales occidentales, la Russie a décidé de suspendre ses importations agroalimentaires en provenance d'Europe et d'Amérique du nord.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a en outre menacé jeudi de bloquer le survol du territoire russe pour les compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l'Europe et l'Asie via la Sibérie.
Lors d'une conférence de presse jeudi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi s'est d'ailleurs inquiété des risques géopolitiques, "qui ont augmenté à travers le monde" et "qui sont plus élevés que lors des précédents mois".
"Certains d'entre eux, comme la situation en Ukraine et en Russie, auront un impact plus important sur la zone euro" que dans les autres régions, a-t-il estimé.