L’armée arrête un sniper et perquisitionne des maisons suspectes.
Les miliciens de l’Etat islamique et du front al-nosra ont quitté Ersal au nord Est du Liban.
L’armée a posé comme condition à tout cessez-le-feu la libération des soldats capturés et le retrait des groupes armés. Mais l’autorité politique a empêché les soldats de combattre jusqu’au bout et a pris le chemin des négociations sans aucune résistance.
C’est ainsi que les miliciens sont sortis en toute sécurité et que les soldats enlevés sont devenus une carte de chantage aux mains des miliciens.
Ce fait a compliqué les choses au lieu de chercher une solution. Les miliciens terroristes d’al-Qaida se sont retirés d’Aarsal mais ils constituent une menace permanente contre ce village frontalier avec la Syrie et peuvent y rentrer à tout moment.
En effet, le communiqué du front al-nosra rédigé par son dirigeant dans le Qalamoun syrien a montré que ce groupe s’est retiré d’Aarsal parce que ce village lui est très vital.
La confiance d’al-nosra découle de la politique du pouvoir libanais qui a interdit à l’armée de combattre, sauf pour reprendre ses positions occupées par les miliciens. Les miliciens syriens se sont présentés alors comme étant les défenseurs d’Aarsal dans laquelle ils peuvent rentrer quand bon leur semble.
Par ailleurs, des sources sécuritaires citées par le journal libanais al-Akhbar confirment que les soldats et les forces de sécurité enlevés sont désormais des otages aux mains du front al-nosra et de l’Etat Islamique, en vue de les échanger avec des prisonniers condamnés pour terrorisme dans les prisons libano-syriennes.
Compte tenu donc de la mauvaise politique des autorités libanaises, toute action menée par l’armée libanaise contre les miliciens à Aarsal sera considérée comme une attaque contre Aarsal et ses habitants. Les groupes armés seraient donc les premiers gagnants des tractations politiques avec le Liban, eux qui perdaient de terrain dans les combats militaires.
Pas de contact avec les ravisseurs
Le membre du comité des oulémas musulmans cheikh Mehiedine Nassabey avait indiqué jeudi soir que les contacts ont été rompus avec les ravisseurs des soldats, ajoutant que « les pourparlers peuvent comprendre les prisonniers de Roumieh si l’armée l’accepte ».
Du côté d’al-Nosra, ce groupe a dit dans un communiqué : « Nous avons fait un bon geste en libérant six soldats, mais le reste des prisonniers sont une autre affaire dont nous parlerons plus tard ».
Selon le journal libanais assafir, 36 militaires libanais sont toujours disparus, dont 19 soldats de l’armée libanaise et 17 de forces de sécurité (FSI). Les milices terroristes avaient enlevé 42 militaires (22 soldats et 20 éléments des FSI) au début des combats.
Berri rejette tout échange
Commentant cette question, le chef du Parlement Nabih Berri a rejeté tout échange de prisonniers. « Nous n’allons pas ouvrir cette porte surtout en ce qui concerne les prisonniers de Roumieh. Nous n’avons pas fait de transaction avec les prisonniers d’Aazaz en Syrie et nous n’allons pas le faire avec les militaires. L’armée rejette tout échange. Mais je crains que nous soyons face à une nouvelle Aazaz.
Sur le terrain:
L’armée arrête un sniper
Des sources locales dans le village d’Aarsal ont rapporté que l’armée libanaise a arrêté le sniper de la mosquée d’Abou Ismail (M.H.) qui couvrait le retrait des miliciens en visant les soldats et les habitants du village. M.H. est recherché pour 12 mandats d’arrêt pour avoir lancé des bombes sur la gendarmerie d’Aarsal et blessé deux officiers, dont le commandant Béchara Njeim.
De mêmes sources on assure que les habitants d’Aarsal ont été choqués par l’ampleur des dégâts surtout à Rass el-Sarj où se sont concentrées les batailles. Les habitants ont commencé à nettoyer leurs maisons et leurs magasins des ruines et des éclats de vitres. D’importants embouteillages ont été enregistrés aux entrées de la ville auxquelles sont rentrées la majorité des habitants qui avaient fui au début du conflit.
… perquisitionne des maisons
Par ailleurs, des sources sécuritaires ont indiqué que l’armée a perquisitionné un camp de réfugiés syriens à Talya (Est de Baalbeck) et arrêté 12 Syriens pour la non possession de cartes d’identités. Les soldats ont pris d’assaut Ein el-Jawzeh a arrêté deux Syriens pour la même raison.
Les pertes parmi les miliciens
Des informations de presse ont indiqué que la défense civile a retiré du village d’Aarsal plus de 100 corps de miliciens takfiris.
L’armée tue 14 takfiris jeudi
Selon l’agence de presse Reuters, citant une source sécuritaire, l’armée libanaise a évalué jeudi si les miliciens qui ont contrôlé Aarsal se sont vraiment retirés dans le cadre de l’accord conclu avec la médiation des oulémas sunnites et du gouvernement.
Et de poursuivre qu’aucun combat n’a été enregistré jeudi matin à Aarsal mais que l’armée a tué 14 takfiri dans des combats mercredi soir après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.