24-11-2024 06:55 AM Jerusalem Timing

Chambre d’opération commune US avec les Irakiens et les peshmergas contre l’EI

Chambre d’opération commune US avec les Irakiens et les peshmergas contre l’EI

Des rapports font état de la mobilisation massive des milliers de marines et des navires de guerre US dans le golfe Persique sous prétexte de combattre les terroristes de l’EI (Daech)!




Les Etats-Unis se sont directement impliqués en Irak pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011 en bombardant des positions des takfiris qui menacent le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et Yazidis.
   
Ainsi selon le correspondant d'alMayadeen " la délégation militaire américaine a formé une chambre d'opérations commune avec l'armée irakienne et les forces peshmergas pour affronter l'Etat islamique ou ex-Daesh".


Mais encore..

Des rapports font état de la mobilisation massive des milliers de marines et des navires de guerre US dans le golfe Persique sous prétexte de combattre les terroristes de l'EI (Daech)!

En effet, selon le site internet USA Today  huit navires de guerre et  plus de 100 chasseurs américains sont présents dans la région en prévision d'une  vaste offensive que les Etats Unis disent vouloir mener contre l'EI .

Information diffusée avec celle relative à la décision du président  Obama de bombarder les positions de l'EI à quelques dizaines de kilomètres d'Erbil.

Le  porte parole du Pentagone a confirmé le raid des drones US contre une unité d'artillerie de Daech vendredi ainsi que le bombardement par quatre chasseurs US d'un convoi de l'EI composé de  sept véhicules non loin de la ville d'Erbil.

Le raid du vendredi matin contre l'EI s'est effectué à l'aide des bombes téléguidées laser . Ces bombes se sont abattus sur l'artillerie mobile de l'EI.

USA Today affirme que les avions impliqués dans le raid ont décollé du navire de guerre USS George Bush déployé dans les eaux du golfe Persique.


Le département d'Etat a assuré que la décision prise par Barack Obama était juridiquement inattaquable car les frappes sont menées à la demande du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki.
   
"Le gouvernement irakien et des responsables irakiens de tous les horizons, de tous les partis et de toutes les confessions nous ont demandé cet appui. C'est le principe qui est appliqué dans ce cas-là", a déclaré Marie Harf, porte-parole du département d'Etat.


Pour sa part, le ministre britanniques de la Défense, Michael Fallon a affirmé que "si la situation, en Irak, se dégrade et conduit au génocide, la Grande-Bretagne pourra aider les Etats-Unis, dans leurs raids contre les positions de Daesh, dans le Nord de l'Irak".

Et de poursuivre : "La Grande-Bretagne à l'intention de rejoindre les Etats-Unis, pour bombarder le Nord de l'Irak, tandis qu'elle a envisagé, également 8 millions de livres sterlings d'aides destinées aux déplacés et sinistrés de la guerre",  selon le  quotidien Daily Télégraph.

   
La Maison blanche a précisé qu'aucune date de fin n'avait été fixée pour cette opération, mais a répété que les Etats-Unis excluaient d'envoyer des troupes au sol et de s'engager dans "un conflit militaire prolongé".
   
Le chef de l'armée irakienne, Babaker Zebari, a estimé que cet appui aérien allait permettre d'obtenir rapidement "d'énormes changements" sur le terrain.
   
"Les officiers de l'armée irakienne, les peshmergas (kurdes) et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles", a-t-il expliqué, évoquant également des frappes américaines dans la région de Sinjar, à l'ouest de Mossoul et des opérations prévues dans "des villes irakiennes contrôlées par l'EI".
 
 L'ONU cherche de son côté à établir un "corridor humanitaire" dans le nord de l'Irak pour permettre d'évacuer les civils menacés.
   
La France s'est dite "prête à prendre toute sa part" dans l'aide aux populations civiles victimes des "exactions intolérables" de l'EI, tandis que le Royaume-Uni a annoncé des parachutages de vivres dans les prochaines 48 heures.
   
Les combattants de l'EI avaient encore marqué des points jeudi avec la prise de Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, suivie de celle du barrage de Mossoul, le plus grand du pays, qui contrôle l'alimentation en eau et en électricité de toute la région.
   

Génocide

Certains ont pu fuir au Kurdistan ou en Turquie, mais des milliers d'autres sont piégés dans les montagnes désertiques environnantes, où ils risquent autant de mourir de faim et de soif que de se faire massacrer par les takfiris.
   
L'offensive de l'EI contre les Yazidis et les chrétiens "montre tous les signaux d'un génocide", a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en visite à Kaboul.
   
Evoquant "une crise humanitaire qui prend aux tripes" et le risque de nouvelles violences meurtrières, le diplomate a expliqué que les Etats-Unis avaient "pris la décision qu'il fallait sauver ces vies".
   
Jeudi soir, M. Obama avait déjà évoqué un risque de génocide en autorisant des frappes militaires ciblées "pour protéger les civils pris au piège" ainsi que les personnels américains à Erbil et à Bagdad.
   
Le président américain avait pourtant été élu sur la promesse d'un désengagement militaire et avait été l'instigateur du retrait américain d'Irak.
   
Dans la nuit, l'aviation américaine a commencé par parachuter des vivres et de l'eau à destination des civils piégés dans les montagnes de Sinjar.
   
Elle a poursuivi cette opération dans la nuit de vendredi à samedi en larguant à nouveau des vivres et de l'eau depuis trois avions cargo escortés par deux chasseurs F/A-18, a annoncé le Pentagone.
   
Un habitant réfugié dans la montagne avec sa famille, joint par téléphone, a déclaré que rien n'était parvenu dans sa zone, où eau et vivres manquent cruellement. "Il y a beaucoup d'enfants ici", a-t-il lancé.
   

Kurdistan menacé
   
   
A Bagdad, l'intervention américaine a suscité un peu de scepticisme, dans la mesure où Nouri al-Maliki réclamait ces frappes depuis le début en juin de l'offensive de l'EI, qui était déjà bien implanté en Syrie et contrôle désormais de vastes pans du territoire irakien.
   
M. Obama "n'a rien fait pendant trois ans mais quelque chose arrive aux Kurdes et aux chrétiens et il commence à parler de terrorisme", a dénoncé Rashaad Khodhr Abbas, fonctionnaire à la retraite.
   
 Moqtada al-Sadr a d'ailleurs affirmé vendredi que l'EI était sur le point d'attaquer la capitale, tout en promettant de mobiliser ses hommes pour défendre Bagdad.

 Au Kurdistan, l'arrivée massive de réfugiés augmente la pression sur cette région déjà à court d'argent en raison d'un conflit avec Bagdad sur le partage des revenus pétroliers, et l'inquiétude monte face à la progression de l'EI.
   
Depuis le début de l'offensive, les combats avec les takfiris ont coûté la vie à 150 pershmergas et 500 autres ont été blessés, selon le secrétaire général de la présidence kurde.
   
Les compagnies Turkish Airlines et Lufthansa ont suspendu leurs vols vers Erbil. L'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a interdit aux avions commerciaux américains de survoler l'Irak, et British Airways a pris une mesure similaire.
   
La Maison Blanche a annoncé vendredi que M. Obama allait partir en vacances samedi comme prévu pour deux semaines sur la petite île huppée de Martha's Vineyard (Massachussetts, nord-est). Il rentrera pour deux jours à Washington en milieu de séjour.

Avec AFP