Plus de 200.000 irakiens ont fui les takfiristes dans le nord de l’Irak. Les forces kurdes, aidées par les frappes américaines reprennent deux villes au sud-ouest d’Erbil.
Le patriarche de l'Eglise chaldéenne en Irak s'est dit déçu dimanche de la portée de l'intervention américaine qui ne vise selon lui qu'à protéger la capitale du Kurdistan irakien et offre peu d'espoir d'une défaite des takfiristes et d'un retour des déplacés.
"La position du président américain Obama de n'apporter une assistance militaire que pour protéger Erbil est décevante", a déclaré Mgr Louis Sako dans une lettre ouverte.
Barack Obama a annoncé jeudi avoir autorisé des frappes aériennes contre les takfiristes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI) afin de protéger le personnel américain à Erbil et éviter un génocide contre la minorité yazidie dans la région de Sinjar (nord-ouest).
Après trois jours de frappes américaines, les forces kurdes ont reconquis dimanche deux villes prises quelques jours plus tôt par les takfiristes et situées au sud-ouest d'Erbil.
"Les peshmergas ont libéré Makhmour et Gwer (...) Le soutien aérien américain a aidé", a affirmé un porte-parole des forces kurdes, Halgord Hekmat.
Parallèlement, entre 15.000 et 30.000 Yazidis ayant pris la fuite dans les montagnes face à l'avancée takfiriste ont finalement pu trouver refuge au Kurdistan irakien, en passant par la Syrie, selon des responsables.
Selon plusieurs ONG, le nombre de déplacés ces derniers jours en raison des combats a atteint plus de 200.000 personnes, dont de nombreux chrétiens ayant notamment fui la ville de Qaraqosh.