24-11-2024 01:35 PM Jerusalem Timing

Qahwaji: « L’armée a avorté le projet de l’émirat d’Aarsal à Akkar"

Qahwaji: « L’armée a avorté le projet de l’émirat d’Aarsal à Akkar

"La ténacité des militaires a coupé la route devant les tentatives terroristes de changer la face du Liban, voire de rayer le Liban de la carte », a déclaré le chef de l’armée libanaise.


Le chef de l’armée libanaise le général Jean Qahwaji a déclaré que l’armée a sauvé tout le Liban à travers la bataille d’Aarsal, soulignant que les miliciens armés planifiaient de rayer le Liban de la carte.

« Si l’armée avait échoué à Aarsal, le projet des takfiris aurait été mis en œuvre », a-t-il indiqué.

« Notre armée est forte et son moral est élevé, la ténacité des militaires sur le champ de bataille a coupé la route devant les tentatives de changer la face du Liban, voire de rayer le Liban de la carte », a poursuivi le général Qahwaji.

Qahwaji a informé le Premier ministre libanais que « si l’armée avait échoué devant les groupes armés à Aarsal, la division sunnite-chiite aurait éclaté au Liban et les miliciens seraient arrivés à Labweh, imposé une nouvelle ligne de démarcation et commis des massacres contre les habitants ».

« Si l’armée avait échoué, les groupes armés seraient entrés à Akkar, arrivés à la côte et proclamé leur Etat. Personne n’aurait ainsi pu prévoir le sort du Liban. Mais ce que l’armée a réalisé a mis en échec le plus dangereux projet contre le Liban, a préservé son existence et interdit aux groupes terroristes de l’effriter par la division », a poursuivi le chef de l’armée.

Et d’assurer que la priorité de l’armée est de récupérer ses soldats disparus sains et saufs « quel que soit le prix à payer, et cette affaire ne peut être close ni reportée, et c’est ce que j’ai dit aux directions politiques, mais aussi aux politiciens et oulémas qui sont proches de l’affaire ».

Sort des militaires…inconnu

Selon le journal libanais assafir, les contacts en cours avec les ravisseurs des militaires libanais n’ont toujours pas abouti au résultat escompté, compte tenu de difficultés techniques qui empêchent tout contact avec les miliciens retranchés dans les montagnes et assiégés des deux côtés de l’Anti Liban, souligne le journal assafir.

Mais les négociateurs poursuivent leurs efforts, tout en reconnaissant que cette tache ne sera pas facile.

Pour sa part, le journal al-Akhbar a assuré que les militaires enlevés sont répartis sur le front al-Nosra et l’Etat islamique (EI). Trois soldats et 17 gendarmes se trouvent chez al-Nosra, alors que sept ou huit autres sont dans les mains de l’EI.

Par ailleurs, l’armée a découvert le corps d’un de ses soldats (S.M.) tué lors des affrontements militaires. Son corps a été transporté à un hôpital de Baalbeck.
 

 Sit-in des familles des militaires

« Où est papa ? Ne veut-il pas rentrer  du service militaire ? », s’interrogent sans cesse Ali (5 ans) et Fatima Mcheik (4 ans) dont le père Abbas figurent parmi les forces de sécurité qui étaient à la gendarmerie d’Aarsal lors de l’assaut mené par les groupes terroristes.

Dans le village de Rayyak (Békaa, nord Est du Liban), des familles des militaires enlevés ont tenu un sit-in appelant l’Etat à déployer tous ses efforts pour libérer leurs fils des mains des groupes terroristes.

« Nous n’allons pas cesser de couper les routes et de réclamer le retour de nos fils. Les politiciens doivent mettre de côté leurs calculs politiques et œuvrer pour sauver nos soldats qui étaient présents dans leurs positions militaires », ont indiqué les proches des militaires kidnappés.

Sur le plan politique:

Election d’un nouveau mufti

Face au vide institutionnel dans le pays, un nouveau mufti consensuel de la République a été élu dimanche.

Cheikh Abdel Latif Deryan (voir photo) a été élu suite à des pressions saoudo-égyptiennes. Il a obtenu 74 des 93 voix.

Hariri visite Berri

Dans le cadre de la reprise des contacts politiques entre le chef du Parlement Nabi Berri et l’ancien Premier ministre Saad Hariri qui vient de rentrer au Liban après trois ans d’absence, ce dernier s’est rendu dimanche soir à Ein Tineh.

Berri s’est dit soulagé quant au retour de Hariri, considérant que ce retour est nécessaire et utile pour lutter contre l’extrémisme et renforcer la modération.

Berri a assuré sa disposition à coopérer avec Hariri dans cette période délicate, que ce soit au niveau de la lutte contre le terrorisme ou pour réactiver les institutions constitutionnelles. 

Il a par ailleurs appelé le gouvernement à ne pas négocier avec les groupes armés pour obtenir la libération des militaires. « Si le président Tammam Salam a demandé mon avis, je l’aurai conseillé de solliciter les Qataris et les Turcs pour régler ce dossier. A condition de n’accepter aucune demande de libérer des prisonniers de Roumieh », a-t-il dit.

source: assafir, al-akhbar, almanar