L’Occident appelle les autorités libanaises à soutenir l’armée au lieu de déployer des forces onusiennes.
Le chef des forces du 14 mars Saad Hariri a tenu des rencontres avec les dirigeants politiques et militaires pour distribuer le don saoudien offert à l’armée libanaise. Toutefois, la répartition des sommes a compris des services de sécurité opérant sous sa tutelle !
Le journal libanais al-Akhbar a révélé que l’ancien Premier ministre Saad Hariri a préparé un plan pour distribuer le don saoudien pour le compte des forces militaires et sécuritaires, et qu’il s’est entretenu avec ses adjoints de la meilleure procédure pour le faire. Ainsi, Hariri débattra de cette question avec les autorités officielles concernées pour parvenir à un accord permettant de répartir la somme.
Selon les données publiées par al-Akhbar, la proposition de Saad Hariri stipule d’octroyer la moitié du don à l’armée, soit 500 millions de dollars. Une partie de la somme sera consacrée au département des renseignements, le service de la sureté générale bénéficiera de 100 millions de dollars, alors que les 400 millions de dollars restantes seront versées au profit des forces de sécurité intérieures, surtout au département des informations.
Le lieutenant Abbas Ibrahim (chef de la sureté générale) a informé le ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk du besoin de la sureté générale d’une somme plus importante. Seules les forces de la sécurité intérieure semblent satisfaites de la somme proposée par Hariri. Sachant que ce dernier a assuré mardi à des personnalités sécuritaires et militaires que l’Arabie Saoudite demeure engagée à offrir le don de 3 Milliards de dollars consacré à l’armée.
Appliquer la 1701
Au sujet du soutien politique aux forces militaires et sécuritaires, le Courant du Futur et les forces du 14 mars ont réclamé que les autorités libanaises officielles demandent au Conseil de sécurité de dresser un plan pratique pour appliquer la résolution 1701 à la frontière libano-syrienne.
Alors que cette mesure ne jouit pas d’un consensus interne, parce qu’elle vise à déployer des forces onusiennes pour saboter le déplacement des combattants du Hezbollah, une source diplomatique occidentale a informé des parties libanaises concernées qu’il est « difficile de prévoir une approbation de l’ONU à une telle mesure même si tous les Libanais s’y mettaient d’accord ».
De même source on indique que « tous les pays participant aux forces de l’ONU savent que les groupes militaires déployés des deux côtés de la frontière entre le Liban et la Syrie sont hostiles à l’Occident, et rien ne garantit donc la sécurité de leurs membres. Même si le Hezbollah s’engageait à ne pas porter atteinte aux soldats de l’ONU, les autres forces ne sont pas capables de fournir une telle garantie ».
Et d’appeler ensuite les Libanais à « assurer un soutien urgent à l’armée libanaise pour assurer son déploiement dans ces régions. Dans ce cas, le monde sera prêt à fournir des aides non létales à l’armée afin d’instaurer la sécurité ».
Dans ce cadre, le ministre libanais des Affaires étrangères Jebran Bassil a demandé des pays arabes de soutenir l’armée à l’instar de l’aide saoudienne.
S’exprimant depuis Jeddah lors d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères de pays de la coopération islamique, Bassil a insisté sur le besoin de l’armée « d’armes et d’équipements pour lui permettre de jouer son rôle dans la protection du Liban et de son peuple contre les groupes terroristes qui sont devenus comme des microbes et des épidémies qui contaminent tous les pays de la région ».
Et d’avertir que personne n’en sera à l’abri si elles continuent de se répandre.
source: al-Akhbar