26-11-2024 01:21 PM Jerusalem Timing

USA/ meurtre d’un jeune Noir: Ferguson théâtre d’émeutes

USA/ meurtre d’un jeune Noir: Ferguson théâtre d’émeutes

Michael Brown, 18 ans, a été tué par un policier alors qu’il était désarmé.

La police américaine a tiré mercredi soir à Ferguson (Missouri, centre) des gaz lacrymogènes et des fumigènes en direction de manifestants dénonçant la mort d'un jeune Noir tué samedi par un policier, qui avait provoqué des émeutes, ont rapporté des médias américains.

Selon la chaîne CNN et d'autres médias, la police anti-émeutes est intervenue sur le site d'une station essence incendiée où les manifestants s'étaient rassemblés à Ferguson, dans la banlieue de Saint-Louis.

La police a également arrêté deux journalistes, Wesley Lowery, reporter au service politique du Washington Post, et Ryan Reilly, du Huffington Post, alors qu'ils se trouvaient dans un restaurant McDonalds de la ville. Ils ont ensuité été relâchés sans avoir été inculpés, a raconté M. Lowery sur son compte Twitter.

Très tôt mercredi matin, un jeune homme armé avait été grièvement blessé non loin du site des manifestations qui ont suivi la mort, samedi, de Michael Brown, 18 ans, tué par un policier alors qu'il était désarmé.

Selon la police du comté de Saint-Louis citée par les médias locaux, le jeune homme blessé mercredi, âgé de 19 ans, faisait partie d'un groupe d'une trentaine de personnes qui se sont dispersées à l'arrivée de la police, alertée par un coup de téléphone.

Il a brandi une arme et l'a pointée en direction d'un policier, qui a tiré à plusieurs reprises.

Les récits sur les circonstances du décès diffèrent. Selon un témoin, Michael Brown marchait dans la rue quand un agent de police s'en est pris à lui et a tiré sur l'adolescent, qui avait les mains en l'air. Selon la police, Michael Brown a été tué après avoir agressé un policier et tenté de lui dérober son arme.

Le chef de la police de la ville Tom Jackson, qui tenait une conférence de presse mercredi, a par ailleurs affirmé que le policier responsable des tirs avait été blessé au visage mais n'avait pas été touché par balles, sans plus de précisions, a rapporté le journal local Saint-Louis Dispatch.

Son nom, qui devait être rendu public, ne le sera finalement pas pour sa sécurité et celle de ses collègues, la police ayant reçu des menaces.

La communauté noire se mobilise depuis l'incident et les manifestations se succèdent.

Le maire de la ville James Knowles a demandé mercredi que "tous les groupes qui veulent se rassembler pour prier ou protester le fassent seulement en journée, de manière organisée et respectueuse".

"Malheureusement, ceux qui veulent s'emparer de ces protestations pacifiques et les transformer en manifestations violentes ont pu le faire ces derniers soirs", a ajouté un communiqué.

Le président américain Barack Obama avait appelé mardi à l'apaisement et au dialogue, en rappelant que le FBI a lancé une enquête fédérale en parallèle à celle menée par la police du comté.

Avec AFP