24-11-2024 01:14 PM Jerusalem Timing

Au Sud Liban, les palais surplombent les villages frontaliers

Au Sud Liban, les palais surplombent les villages frontaliers

La population du Sud est confiante en la capacité de la résistance libanaise à repousser l’ennemi.

 

De Kfarkila, à Odeyssah, Houla et Meys el-Jabal, une histoire unique de quatre villages libanais situés à la frontière avec la Palestine occupée. C’est l’histoire de la résistance contre l’occupant.

En 2000, le dernier soldat israélien ayant quitté le Liban est sorti par la porte « Fatima » à Kfarkila. A partir de cette date, quiconque voulait voir la défaite israélienne visitait ladite porte et jetait une pierre sur la position israélienne située de l’autre côté de la frontière. 

Ceci a provoqué Israël qui a érigé un mur de ciment à droite et à gauche de la porte.

En 2000, les habitants du Sud Liban se sont débarrassés d’une vingtaine d’années d’occupation israélienne. Après 2006, l’image de l’armée israélienne a été brisée. Les Libanais du Sud ont réalisé qu’Israël était vraiment « plus fragile que la toile d’araignée ».

Dr. Nemr Slim, habitant à Houla, village frontalier avec la Palestine occupée, se réjouit que c’est Israël qui a « peur de nous et non le contraire ».

Il raconte au journal assafir avoir acheté un terrain pour construire une maison. Chose impossible avant la victoire de juillet 2006. Nemr, un communiste, tout comme la plupart des habitants de Houla, assure que tout le monde souhait plus de force au Hezbollah, parce que sa force constitue une force pour tous les habitants du Sud.

Passons au village voisin, Meys el-Jabal. Des banderoles ont été hissées partout pour célébrer la victoire de juillet 2006 : « Meys el-Jabal, citadelle de la lutte et de la ténacité ».

Ici, tout le monde insiste sur l’importance de la sécurité qui règne sans partage dans cette partie du Liban. Le détenu libéré des geoles israéliennes Abbas Qabalan affirme que la guerre de juillet a consacré l’équation de la stabilité dans la région. « Les Israéliens savent aujourd’hui que toutes leurs colonies sont sous les tirs de missiles du Hezbollah.

Dans ce village, les habitants réalisent bien que la bataille menée par la résistance au Sud Liban vise à combattre l’occupation sioniste, alors que la participation du Hezbollah dans les combats en Syrie vise à combattre le projet israélien qui veut effriter la région.

A Odeyssah, des affrontements ont opposé l’armée libanaise à des soldats israéliens il y a quatre ans (3 aout 2010). Un officier israélien a été tué et trois soldats libanais ainsi que le journaliste Assaf Abou Rahhal étaient tombés en martyre.

Les violations israéliennes qui ont suivi cet incident n’ont pas poussé les habitants de ce village à changer leurs plans. Les maisons sont étendues tout au long de la ligne frontalière. Certains ont même construit des palais sans craindre leur destruction dans toute prochaine confrontation. Construire à la frontière est devenu une culture partagée par les habitants de villages du Sud.

Cette décision inébranlable chez les habitants du Sud ne découle certes pas des aides fournies par l’Etat Libanais ni des indemnisations payées suite à la guerre de juillet. La volonté des Libanais du Sud à défier les sionistes jusqu’au bout est puisée de la force de la résistance qui a démontré qu’elle est le meilleur choix pour saboter le projet israélien dans la région et pour vivre dignement, sans quémander l’aide de l’extérieur.

source: assafir et le site almanar