Un bon nombre de ces takfiristes ont été arrêtés au cours d’affrontements avec l’armée libanaise.
Près de 50 takfiristes syriens ont été inculpés par la justice militaire libanaise d'avoir voulu prendre le contrôle d'une partie du Liban pour y créer un émirat et risquent la peine de mort, a indiqué jeudi une source judiciaire.
Dix takfiristes syriens sous les verrous et 33 autres actuellement en fuite ont été inculpés par un procureur militaire "d'appartenance à des organisations terroristes armées, d'avoir mené des actes terroristes, d'avoir essayé de prendre le contrôle de régions libanaises pour établir leur émirat".
Le procureur Sakr Sakr leur a également reproché d'avoir "tué ou tenté de tuer des militaires et des civils et d'avoir endommagé des équipements militaires, des propriétés publiques et privées".
Le dossier a été transmis au juge d'instruction et les takfiristes risquent la peine de mort.
Parmi les inculpés sous les verrous se trouve Imad Ahmad Jomaa, un takfiriste ayant prêté allégeance au groupe extrémiste de l'EI (ou Daech en arabe), et dont l'arrestation le 2 août avait provoqué de violents combats dans la localité d'Aarsal (est), frontalière de la Syrie.
Les neuf autres takfiristes actuellement emprisonnés ont été arrêtés au cours de ces affrontements avec l'armée libanaise, qui ont constitué la pire flambée de violence au Liban depuis le début de la guerre en Syrie voisine.
Dix-neuf soldats de l’armée libanaise sont tombés en martyre ainsi que des dizaines de takfiristes ont été tués pendant les combats qui ont duré cinq jours et se sont soldés par le retrait des takfiristes de la ville.