La flottille d’aide devrait attendre de voir ce qui se passe, après l’ouverture de Rafah par l’Egypte, et voir également comme réagira Israël au nouveau gouvernement mis en place en Palestine.
Le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a lancé une proposition destinée à prévenir une crise concernant l'envoi d'une nouvelle flottille d'aide humanitaire sur Gaza par des organisations pro-palestiniennes, a rapporté mardi la presse turque.
"Les associations civiques devraient prendre en compte le fait que la frontière de Rafah (entre l'Egypte et la bande de Gaza) a été ouverte (...) et devraient agir avec plus de prudence, sans prêter le flanc à des manipulations", a-t-il déclaré, selon l'agence de presse Anatolie.
Il a répété cependant qu'il serait "inacceptable" que le gouvernement turc exige d'associations indépendantes qu'elles abandonnent leur projet, qui consiste à envoyer fin juin une quinzaine de bateaux de différents ports méditerranéens vers Gaza, sous blocus israélien.
Le 31 mai dernier, un raid israélien sur le navire turc Mavi Marmara, affrété par une ONG islamiste turque vers Gaza, s'était soldé par la mort de neuf ressortissants turcs, provoquant une grave crise entre Israël et la Turquie.
M. Davutoglu a par ailleurs déclaré que la formation d'un gouvernement palestinien de transition, dans le cadre de l'accord passé entre le Fatah et le Hamas, qui contrôle Gaza, pourrait permettre de faire baisser la tension.
"Israël devrait attendre la formation d'un nouveau gouvernement palestinien, puis lever le blocus de Gaza", a-t-il déclaré au journal Hürriyet.
"La flottille d'aide devrait attendre de voir ce qui se passe, après l'ouverture de Rafah par l'Egypte, et voir également comme réagira Israël au nouveau gouvernement mis en place en Palestine", a-t-il dit.
M. Davutoglu a expliqué qu'un nouveau gouvernement palestinien signifierait que Gaza n'est plus sous le contrôle du Hamas, privant ainsi Israël de ses arguments pour imposer un blocus à ce territoire palestinien.