En 2009, c’est le réalisateur grec Viktor Agnosospoulos qui avait fait la même chose.
Le père de Henk Zanoli avait été envoyé en 1945 dans le camp de concentration de Mauthausen, après avoir critiqué à plusieurs reprises en public le régime nazi.
Une déportation qui n’avait pas empêché le jeune homme, laissé seul avec sa mère, de cacher à son domicile un enfant juif dont les parents avaient été tués. Un acte de bravoure qui lui avait valu, ainsi qu’à sa mère, de recevoir en 2011 le titre de Juste parmi les nations, décerné par le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem occupée.
Mais le Néerlandais, aujourd’hui âgé de 91 ans, a décidé de renoncer à cette distinction honorifique, la plus prestigieuse délivrée par l’État d’Israël à des civils, relate Haaretz. Selon le quotidien israélien, une lointaine cousine de l’homme a été tuée, avec son mari et ses trois enfants, lors d’un bombardement de Tsahal dans la bande de Gaza.
"Il est particulièrement choquant et tragique aujourd’hui, quatre générations plus tard, que notre famille soit confrontée à l’assassinat de nos proches à Gaza", a écrit Henk Zanoli dans une lettre expliquant sa décision.
Il s’agit d’un "meurtre perpétré par l’État d’Israël".
"En ce qui me concerne, garder l’honneur accordé par l’État d’Israël, dans ces circonstances, serait à la fois une insulte à la mémoire de ma mère courageuse qui a risqué sa vie et celle de ses enfants (...) tout comme une insulte pour ceux de ma famille, quatre générations plus tard, qui ont perdu pas moins de six de leurs parents à Gaza aux mains de l’État d’Israël."
En 2009, après l’offensive israélienne « plomb durci » contre la Bande de Gaza, un réalisateur e écrivain grec, Victor Anagnostopoulos, avait lui aussi rendu une médaille similaire que l’entité sioniste lui avait discerné, parce que son père a sauvé une célèbre famille juive (la Famille Benrubee) pendant l'occupation nazie de la Grèce dans la Seconde Guerre mondiale.
Avec Egalité et Réconciliation