Les takfiristes détiennent encore en otage 19 soldats et 15 policiers libanais.
Deux policiers libanais enlevés par des takfiristes de Daech et du Front Nosra qui avaient combattu l'armée près de la frontière syrienne début août ont été remis dimanche aux autorités, a annoncé l'institution militaire.
Ces takfiristes venus de Syrie avaient attaqué le 2 août l'armée à Aarsal et détiennent encore en otage 19 soldats et 15 policiers libanais, enlevés lors des combats dans cette localité de l'est du Liban.
"Deux membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont été remis aux renseignements de l'armée dans la région de la Békaa (est)", affirme un communiqué de l'armée, sans préciser les circonstances de la libération.
Les négociations pour la libération des otages se déroulent avec la médiation de dignitaires salafistes dans le plus grand secret.
Mercredi, une source informée du dossier a affirmé à l'AFP que les takfiristes réclamaient la libération de leurs collègues pour relâcher leurs otages.
Selon la source, une vidéo montrant sept soldats libanais vivants a été remise aux autorités libanaises.
"L'une de leurs principales revendications est la remise en liberté d'un certain nombre de prisonniers (takfiristes) non Libanais, dont le syrien Imad Ahmad Jomaa", selon la source.
C'est l'arrestation de ce dernier, qui a prêté allégeance au groupe takfiriste Daech (EI) actif en Syrie et en Irak, qui avait déclenché les affrontements le 2 août, dans la pire flambée de violence au Liban depuis le début de la guerre en Syrie voisine.
Dix-neuf militaires sont tombés en martyre et des dizaines de takfiristes ont été tués dans les combats qui ont duré cinq jours à Aarsal.