25-11-2024 09:49 PM Jerusalem Timing

Un gouvernement de guerre syrien prochainement!

Un gouvernement de guerre syrien prochainement!

La ville de Jobar et d’autres villes seront prochainement aux mains de l’armée.

 

 

 

 

 

 

L’expansion de l’organisation terroriste de Daesh en Irak et en Syrie a baissé le plafond des attentes politiques et accru les options militaires. En Syrie, on ne s’attend pas à de changements radicaux au niveau des noms ministrables. Le rôle du gouvernement est de diriger les affaires de la population selon les nécessités de l’opération militaire, et d'encourager les citoyens à rentrer chez eux, tout en multipliant les réconciliations internes.

En effet, la direction du président Bachar el-Assad n’a jamais cru, depuis le début de la crise, à l’opposition de l’extérieur. Certains disent que si cette direction avait confiance en une partie des opposants, la voie de la guerre aurait changé de cap. Sachant que certains opposants ne soutiennent pas une intervention étrangère en Syrie et croient au dialogue pour résoudre la crise.
Pour l’administration syrienne, l’opposition de l’extérieur complote avec l’extérieur.

Seulement à Genève, le commandement politique syrien s’est assis à la même table de dialogue avec l’opposition, serait-ce pour faciliter la mission de son allié russe et non par conviction à l’utilité de ce dialogue. Aujourd’hui, le président Assad et son homologue russe ainsi que leurs alliés semblent convaincus de l’utilité de l’option militaire. Tout comme le fait d’ailleurs Poutine en Ukraine.

Celui qui se rend à Damas réalise que « même le Conseil de sécurité soutient désormais l’éradication du terrorisme et de ses ressources ». La dernière résolution de l’ONU sur des frappes contre le terrorisme réconforte la Syrie, surtout que des observateurs craignent que cette résolution ne soit dirigée ensuite contre l’administration syrienne. D’autres se demandent des raisons de l’armement accru des kurdes. Vise-t-il seulement à frapper Daesh ou à des fins régionales plus importantes ?

Pas besoin donc d’ouvrir des voies de communications avec l’opposition de l’extérieur parce qu’elle est, aux yeux de l’administration syrienne, plus faible à influencer qui que se soit. Des opposants accèderont au nouveau gouvernement syrien mais n’auront pas de postes influents. La priorité demeure à la bataille décisive sur le terrain.

Par ailleurs, depuis le dernier discours du président Assad qui a suivi les élections présidentielles, les attaques contre les unités de l’armée se sont multipliées. Plusieurs brigades et des unités de l’armée ont été prises pour cible par Daesh et le front al-nosra… La direction syrienne est presque convaincue que l’opposition de l’extérieur soutient Daesh et al-nosra, pourtant cette opposition est directement visée par Daesh.

Dans une première riposte militaire du commandement syrien, la région de Mliha a été restituée par l’armée. La ville de Jobar et d’autres villes seront prochainement aux mains de l’armée. Il s’agit en général de batailles difficiles et compliquées.

La grande expertise affichée dans le réseau des tunnels des miliciens, leur combat acharné d’une maison à une autre, leur conviction qu’ils mènent une guerre djihadiste, l’acquisition de compétences militaires après trois ans de guerre, les attaques soudaines commises par un grand nombre de miliciens, tous ces facteurs compliquent la bataille de la reprise de Jobar. Mais il semble que la décision de récupérer cette ville ait été prise.

Si l’armée parvient à y prendre le contrôle, elle empêchera la poursuite de la chute massive d’obus sur Damas. Ceci permettra également de réaliser une percée militaire et morale de Daesh.   

Dans la bataille contre Daesh, toutes les surprises sont possibles. Pas question pour la direction syrienne d’ouvrir les portes politiques devant des aventures non calculées. Il est important de poursuivre les réconciliations internes.

Il est recommandé d’aboutir par les consensus à la cessation des hostilités à un front quelconque. L’amnistie concerne des fois les plus dangereux miliciens au cas où ils déposent les armes. Des officiers sont rentrés dans les rangs de l’armée sans mentionner leurs noms. D’autres canaux de communication ont été ouverts et leurs résultats apparaitront prochainement.

Il existe une conviction complète que l’opposition de l’extérieur ne peut influencer les miliciens, et que ces derniers ne la reconnaissent pas. A quoi sert-il dont de dialoguer avec elle ? Il serait plus efficace de dialoguer avec les combattants. Ceci se renforcera avec le gouvernement attendu.

Sur le plan extérieur, Damas parait satisfaite de la nouvelle résolution onusienne. Mais elle est plus satisfaite de la relation avec la Russie et l’Iran. La direction russe enverra prochainement de nouvelles armes cruciales pour les guerres de rue et de tunnels.  

L’Iran œuvre pour désamorcer la crise en Irak, et continue de négocier avec des parties régionales et internationales pour changer le cours de choses. Des efforts sont en cours pour assurer un contact irano-saoudien et régler les différends entre l’Irak et le voisin saoudien après les accusations réciproques entre Nouri Maliki (Premier ministre irakien actuel, l’Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar).

Inscrire la résolution de l’ONU sous le chapitre 7 est important pour cesser tout financement des takfitis et interdire l’importation de pétrole de Daesh via la Turquie.

Certains adversaires de la Syrie au Liban vendu à Damas du pétrole plus d’une fois. Certains miliciens qui ont pris le contrôle des oléoducs – comme l’armée syrienne libre, puis al-nosra, puis Daesh – ont tenté d’impliquer des médiateurs pour vendre le gaz et le pétrole dans des régions contrôlées par l’armée. Ceci s’inscrit aussi dans le cadre du renforcement des consensus internes.

L’Etat a répondu des fois aux demandes de l’armée libre et a libéré certaines personnes en lien avec des officiers dissidents.

Bref, la direction syrienne garde les mêmes convictions. Rien ne changera si la bataille sur le terrain n’est pas décisive. Il serait bon alors de ne pas attendre de grandes surprises de la part du gouvernement syrien à l’exception de la nomination de quelques personnalités connues.

Le problème c’est que la bataille décisive a duré, que les gens se sont fatigués, surtout que l’armée répartit ses forces sur tout le territoire syrien et l’hiver est à la porte. La Syrie sera-t-elle seule face à Daesh et al-nosra ou bien la résolution de l’ONU sera un prélude à des changements majeurs ?


Source: traduit du site al-Akhbar

Lire l'article arabe sur: http://al-akhbar.com/node/213689