L’enquête s’est déroulée d’une manière étrange sous la direction des Pays-Bas sous prétexte officiel que la plupart des victimes soient citoyens néerlandais.
Il est nécessaire d’enquêter sur l’écroulement du Boeing malaisien en Ukraine au niveau international, insiste le représentant permanent de la Russie à l’ONU Vitali Tchourkine.
Plus d’un mois s’est écoulé depuis la catastrophe du Boeing malaisien en Ukraine. Cependant, il n’y a pas de rapports sur le progrès enregistré dans l’enquête, notamment dans le cadre du CS de l’ONU. On n’a pas précisé jusqu’à présent le rôle de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) dont la participation est spécifiée dans la résolution N 2166 du CS. L’Ukraine relève de jure de la compétence du Comité interétatique de l’aviation qui a délégué ses prérogatives à l’OACI. L’avion s’est écroulé au Donbass où se déroulent les opérations armées entre les autorités et les milices populaires locales et, de ce fait, les problèmes liés à l’aviation s’entremêlent avec les aspects politiques. L’OACI, institution internationale prestigieuse, aurait du, de l’avis général, assurer avec moins de difficulté le concours de Kiev.
Or, l’enquête s’est déroulée d’une manière étrange sous la direction des Pays-Bas sous prétexte officiel que la plupart des victimes soient citoyens néerlandais. Les Pays-Bas ont fait part d’intention de coopérer étroitement avec l’ONU et l’OACI. Leurs méthodes ne correspondaient en réalité au Règlement international, dit le membre du Conseil de direction de la Fondation pour la sécurité aérienne (FSF) Valery Chelkovnikov, président de l’agence analytique " Sécurité des vols " :
" Le ministère de la défense, les services spéciaux du pays où s’est produit l’accident doivent présenter au groupe d’enquête dès son arrivée le rapport sur les rampes de lancement, les tirs, les vols des avions : jusqu’au lancement et atterrissage des appareils spatiaux, etc. Il faut recueillir immédiatement toutes les données pour éviter les falsifications. Les entretiens des régulateurs de vols, l’enregistrement des séances de liaison avec les postes de commandement – tout cela doit être présenté à la Commission sous l’égide de l’OACI. "
Kiev a, par contre, rendu l’information secrète. Les agents du Service de sécurité d’Ukraine ont confisqué l’enregistrement des entretiens des régulateurs de vols qui étaient emmenés à l’interrogatoire. Les données expliquant pourquoi les régulateurs ukrainiens ont donné aux pilotes du Boeing malaisien la commande de changer d’itinéraire et de poursuivre le vol au-dessus de la zone de conflit sont un secret personnel d’un cercle étroit. On ne sait même pas si cette information est remise au groupe international d’inspecteurs. Le rapporteur qui doit tenir les membres du CS de l’ONU au courant ne l’a pas précisé.
Le compte rendu préalable de l’enquête sur la catastrophe sera rendu public fin août, a promis le représentant permanent britannique Mark Lyall Grant, et ceci – avec le consentement de Kiev qui a fait jusqu’à présent feu de tout bois pour embarrasser l’enquête sinon la rendre impossible.
Moscou insiste sur une enquête ouverte et transparente au niveau international.
Le Boeing 777-300 de la compagnie d’aviation Malaysia Airlines qui effectuait le vol d’Amsterdam à Kuala Lumpur est tombé le 17 juillet dans la région de Donetsk, en Ukraine. Les 298 personnes à bord de l’avion ont péri.