Pour le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir, la décapitation de James Foley "a montré le besoin de dialoguer de nouveau avec Damas".
Les Etats-Unis sont sur le point d'envoyer des avions-espions et des drones au-dessus de la Syrie pour repérer les takfiristes ultra-radicaux et préparer le terrain pour d'éventuelles frappes aériennes, a indiqué un haut responsable américain à l'AFP lundi.
Selon ce responsable, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, les appareils auront pour tâche d'aider le Pentagone à avoir une meilleure vue d'ensemble des positions des combattants de Daech (EI), un groupe takfiriste qui s'est emparé de régions entières en Syrie et en Irak.
Le Wall Street Journal a été le premier à publier cette information lundi et a précisé que les vols devraient "bientôt" commencer.
Entre-temps, le chef d'état major interarmées américain, le général Martin Dempsey, a souligné lundi que Daech constituait "une menace régionale qui sera bientôt une menace pour les Etats-Unis et l'Europe".
"Peuvent-ils être battus sans s'attaquer à la part de l'organisation qui se trouve en Syrie? La réponse est non", a-t-il dit.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a néanmoins précisé que le président Barack Obama "n'a(vait) pas (encore) pris de décision" concernant des frappes aériennes sur le territoire syrien.
Mais pour le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir, la décapitation de James Foley "a montré le besoin de dialoguer de nouveau avec Damas".
"Etablir une coalition internationale contre le terrorisme pourrait devenir une option obligatoire (...) même si les signes ne sont pas encore clairement apparus", estimait-il mardi.
En privé, les responsables américains indiquent qu'ils n'ont aucune intention de demander l'autorisation de survol aux autorités syriennes ou de coordonner des frappes éventuelles avec elles contrairement à ce que Damas demande.
Les Etats-Unis ont mené une centaine de frappes aériennes contre des positions de Daech dans le nord de l'Irak depuis le 8 août pour freiner sa progression et protéger les Américains présents dans le Kurdistan.